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mar' 10 Sep' 2024

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Gamla

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Le site historique de Gamla

On recense plus de 1800 km² de plateaux volcaniques dans la région du Golan. Elle se situe sur la rive droite du lac de Tibériade au nord-est d’Israël. De nos jours toute la région est couverte de basalte et d’un mélange d’autres types de roches volcaniques. Cela est dû à l’activité des nombreux volcans présents sur le territoire durant des millénaires, aujourd’hui inactifs. Les sols très riches en minéraux permettent de nombreuses cultures (vignes, arbres fruitiers, etc.). De plus, le Golan est une région très riche historiquement et regroupe un grand nombre de sites archéologiques naturels datant des périodes préhistoriques, romaines et byzantines. Le site de Gamla qui en fait partie est un haut lieu de tourisme, notamment au niveau de sa réserve archéologique. Les randonneurs peuvent observer de magnifiques dolmens datant du néolithique. Voici l’histoire et la description du site historique de Gamla sur le plateau du Golan en Israël.

Histoire du site de Gamla

Il faut remonter plusieurs milliers d’années en arrière pour comprendre l’histoire du site de Gamla. La Mishna décrit l’endroit comme étant une ville fortifiée par Josué. De retour de l’exil babylonien, les Juifs s’y installèrent au cours de l’époque perse. La ville fut ensuite agrandie pour accueillir davantage de personnes sous le règne hellénistique. Le roi Hérode le Grand reçut le nord du Golan en don, y compris le site de Gamla, de la part de César Auguste dans le courant de l’an 20.

Lors de la révolte des Romains, la ville de Gamla pris part aux combats en l’an 66. Flavius Josèphe, écrivain romain et ancien général de l’armée juive, relata de façon précise cette révolte. Il met en avant dans son œuvre intitulé « la guerre des Juifs » le fait que les habitants de la ville de Gamla se sentaient intouchables de par la position géographique de la ville. Ils pensaient que leurs ennemis ne parviendraient pas à les vaincre, car en sous-nombre. L’auteur, alors général en Galilée, se rendit tout de même à Gamla pour construire des fortifications ayant pour but de défendre la ville.

Le terme Gamla signifie « chameau » en araméen. La ville fut nommée ainsi, car elle fut bâtie sur une haute colline rappelant une bosse de chameau. Dans son livre, Flavius Josèphe explique précisément la façon dont les Romains ont assiégé Gamla. Ils ont d’abord installé une rampe de siège pour essayer de prendre la ville, mais ont essuyé un échec. Mais, ils ne se sont pas découragés et sont parvenus à percer le mur fortifié en trois endroits différents pour rentrer envahir la ville de Gamla.

De violents combats corps à corps se sont alors engagés. Au vu de la situation géographique de la ville, les Romains sont obligés de se hisser sur les toits des bâtisses pour pouvoir planifier les actions et attaquer. Mais, les structures ne sont pas suffisamment solides et commencent à s’écrouler. De nombreux Romains sont tués et les derniers assaillants doivent renoncer à prendre la ville de Gamla.

Quelques jours plus tard, ils tentent pourtant de pénétrer à nouveau dans l’enceinte de la ville. Les derniers résistants juifs sont alors vaincus et la résistance prend fin. Flavius Josèphe parlera de 4 000 personnes tuées dans la prise de Gamla et 5 000 autres qui tentaient de s’en échapper. Même si ces faits historiques sont connus depuis très longtemps, il était impossible de déterminer le lieu exact de cette bataille.

Ce sont les fouilles archéologiques réalisées sur le plateau du Golan juste après la guerre des Six Jours qui ont permis de le définir. Menées par la célèbre archéologue Shmaria Gutmann, les fouilles ont permis de mettre en lumière un jeune homme passionné d’histoire. Ce dernier connaissait bien l’histoire relatée pas Flavius Josèphe, et il a rapidement identifié la colline en forme de bosse de chameau. Des fouilles ont alors été ordonnées à cet endroit et le site historique de Gamla fut découvert.

Parmi les principales découvertes on peut citer les vestiges des murs d’enceinte, d’une tour de garde, de parties de toitures en métal, de mikvé (bains juifs) ainsi qu’un ancien pressoir à olives et de nombreuses pièces datant des époques Hasmonéennes et Romaines. Une vieille synagogue de plus de 2 000 ans a également revu le jour grâce à ces fouilles. On y a également trouvé des traces indiscutables du siège de la ville par les Romains notamment par de lourdes pierres typiques des catapultes, ainsi que des têtes de flèches et des boulons de catapultes.

La synagogue découverte est l’une des plus anciennes retrouvées dans le monde entier. Elle fut bâtie sur 22 mètres de longueur et 17 de large. On y entre en passant entre deux portes jumelles par le côté sud-ouest. On arrive par un hall décoré de colonnes au style dorique et d’autres colonnes en forme de cœur se trouvent dans les recoins.

Le point d’observation des vautours de Gamla offre un point de vue incomparable sur la région du Golan. On pouvait y voir plus de 200 rapaces en 1967, mais il n’en reste malheureusement que très peu de nos jours (environ une quinzaine). Chacun est à présent équipé de traceurs électroniques afin de suivre leur activité. Ces boîtiers électroniques posés sur les vautours sont toutefois sujets à polémiques. Des rumeurs accusent les Israéliens de se servir de ces volatiles comme d’une source de renseignements pour alimenter les services secrets du pays.