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mer' 29 Nov' 2023

Halla

Table des matières

La hallah est également connue dans les langues germaniques comme bar’hes, barkis ou bergis. C’est un pain traditionnel juif, il possède une consistance riche, proche de la brioche (mais sa recette ne comprend pas de beurre). Il est souvent, mais pas toujours, tressé. Son nom provient de la dîme prélevée sur la pâte pour en faire don aux prêtres. la hallah est consommée en l’honneur du chabbat et lors des fêtes juives, à l’exception de Pessa’h au vu des restrictions en citron.co.il/wp-adminsur le pain levé lors de cette fête.

Cousins de la halla

En Hongrie et en République Tchèque, les populations paysannes ont un pain similaires appelé Vánočka. Ces populations n’ont aucun lien avec le judaïsme. D’autres pains traditionnels sont proches de la halla, comme le çörek en Turquie, le khoreg  en Arménie, le tsoureki en Grèce où il était une spécialité de Pâques (recouverte d’un œuf cuit teint en rouge) mais à présent disponible toute l’année. On compte également la tresse au beurre en Suisse ou au Portugal. On peut se demander s’il ne s’agit pas d’une trace de marranisme, la surface de la halla étant parfois dorée avec de l’œuf.

Sources halakhiques de la Halla

Le shabbat, il est prescrit de manger trois repas :

  1. Seouda Rishona (premier repas), le vendredi soir,
  2. Seouda Shenit (second repas), samedi après l’office du matin,
  3. Seouda Shlishit (troisième repas), en fin d’après-midi,
 

Un quatrième repas après le Shabbat, Mélavé Malka (« en raccompagnant la reine », c’est-à-dire Shabbat), a lieu le samedi soir.

Selon la halakha, la loi juive, un « repas » doit contenir du pain, d’où la tradition de commencer le repas par un morceau de pain. La bénédiction récitée avant de manger le pain est « Baroukh ata Adonaï, Elokenou Melekh ha’olam, hamotzi lekhem min ha’aretz » (Béni es-Tu, Seigneur notre Dieu, Roi du monde, qui fait sortir le pain de la terre) est particulièrement appropriée, car la Halla du Shabbat symbolise la Manne qui nourrit les enfants d’Israël dans le désert : il en tombait double ration la veille de shabbat, et rien pendant shabbat. La table de shabbat est donc garnie de deux pains le vendredi soir, qu’on consomme au cours de la journée.

Le terme Hallah fait référence à la première portion de la pâte, de la taille d’un œuf, qu’il faut prélever du pain (ou de la matza) et offrir aux Cohen, aux prêtres du Temple. À l’époque du Temple, cette part revenait au Cohen, qui en tirait sa subsistance. La Halla était donc, comme la Terouma, l’un des aliments sanctifiés (kodashim), que ne pouvaient manger que des prêtres en état de pureté rituelle, et les gens de leur maison.
Le Temple ayant été detruit, cette partie prélevée est jetée au feu. La mitzvah a donc donné son nom au pain par glissement de sens.

Une bénédiction peut être dite ou non, en fonction de la quantité de pâte qui est prélevée.

La halla dans la littérature rabbinique

Le Midrash et la Kabbale mentionnent de nombreuses considérations profondes sur la ‘hallah. La mitzva halahique de la ‘halla l’une des trois mitzvot incombant spécifiquement aux femmes (les deux autres étant l’allumage des bougies de Shabbat et le maintien de la pureté au sein de la famille). Le Midrash voit donc dans le tressage de la ‘hallah une allusion à la la coiffure de la première femme, Ève, au moment de son mariage avec Adam dans le jardin d’Éden.

Préparation de la halla

Il existe de nombreuses recette pour préparer la pâte. La plupart des recettes incluent de la farine blanche, des œufs, du sel chez les Ashkénazes et du sucre chez les Séfarades.

 

De nos jours, dans un soucis de réduire le cholestérol dans l’alimentation et de consommer davantage de fibres, certaines hallot sont préparées sans œufs et en utilisant des farines complètes. La pâte est divisée en trois, quatre ou six brins et tressées ensemble avant la cuisson. Le pain ainsi obtenu peut être garnit de grains de pavot ou de sésames. La surface du hallah peut être badigeonner d’œuf pour la faire dorer. A l’occasion de Rosh Hashana (le Nouvel An juif), la halla est agrémentée de raisins, de miel ou de pommes. La halla n’est alors pas tressée mais enroulée pour représenter le cycle de l’année.

Ce pain est appelé Berches en Judéo-Alsacien.