Les relations entre Israël et la Syrie

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L’État d’Israël et la République arabe syrienne sont deux pays en totale opposition depuis la création de l’état hébreu en 1948. De ce fait, les relations diplomatiques sont inexistantes entre les deux états frontaliers et les relations internationales ont toujours été extrêmement sensibles, voire tendues. Opposés lors de chacune des guerres les impliquant, les deux pays sont toujours actuellement en état de guerre. Nous allons étudier plus en détail les relations entre Israël et la Syrie au fil des années.

Les relations entre Israël et la Syrie au fil des années

Les relations entre la Syrie et Israël sont belliqueuses depuis la naissance et la proclamation de l’indépendance de l’état hébreu. Voisins, de nombreux heurts les opposent régulièrement. Voyons les détails de cette histoire relationnelle complexe entre les deux pays au fil du temps.

Entre 1948 et 1956

Le monde assiste au cours de cette période aux premiers affrontements entre Israël et la Syrie. La Première Guerre israélo-arabe se déroule entre 1948 et 1949. Elle fait suite à la fin du mandat britannique sur la Palestine et à six mois de guerre civile entre les différentes populations établies dans le pays.

La seconde guerre israélo-arabe, plus connue sous le nom de « Crise du canal de Suez » débute en 1956 en Égypte. Elle oppose alors Israël, le Royaume-Uni et la France, ayant des intérêts financiers communs, au peuple égyptien. Aux prémices de la guerre, l’Égypte avait signé un pacte militaire avec la Syrie, l’Arabie Saoudite et le Yémen dans le but de renforcer son armement.

Entre 1967 et 1973

En 1967, le secteur militaire du Golan, appartenant alors à la Syrie, fut annexé par Israël au cours de la guerre des Six Jours. Cette guerre éclair oppose alors l’État d’Israël à une coalition formée de l’Égypte, de la Jordanie et de la Syrie.

En 1973, un nouveau conflit israélo-arabe éclate : il s’agit de la guerre du Kippour. Également connue sous les noms de « guerre du Ramadan » ou « guerre d’octobre ». À nouveau, Israël est opposé à une alliance de l’Égypte et de la Syrie.

Entre 1981 et 2007

En 1981, c’est l’intégralité du plateau de Golan qui est pris par les Israéliens. Région et site militaire clé, il dispose de ressources importantes en eau. L’armée israélienne s’y installe alors et l’occupe toujours de nos jours illégalement malgré les menaces de sanctions suite à la condamnation du conseil de sécurité de l’ONU et de la communauté internationale.

En 1981, Israël envahit le sud du Liban dans le cadre de l’épisode nommé Opération « Paix en Galilée » ou « Invasion du Liban ». Cet évènement, au cours de la guerre du Liban, a pour but officiel de stopper les attaques de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) lancées depuis le sol libanais.

L’OLP est un allié de la Syrie et de nombreux groupes de résistants libanais. En 2007, l’opération Orchard est lancée par l’armée de l’air israélienne. Cette opération inclut des bombardements qui parviendront à atteindre et à réduire en cendres un réacteur nucléaire syrien.

 

Après les années 2010

En 2010, Bachar el-Assad déclare qu’Israël refuse tout processus de paix. Le ministre syrien des Affaires étrangères met alors Israël en garde contre une possible attaque de missiles envers certaines villes de l’état hébreu.

Son confrère israélien lui répond que, si tel était le cas, ils détruiraient la Syrie et Bachar el-Assad serait immédiatement destitué. En 2012 débute l’offensive militaire appelée « Opération Pilier de Défense ». Le bombardement de la bande de Gaza par Israël est alors fortement condamné par la Syrie qui qualifie ces actes de crimes barbares et répréhensibles.

Éclate alors, en 2011, une guerre civile syrienne qui s’étend jusqu’aux frontières de l’état. Même si Israël n’y est pas directement engagé, l’état intervient par différentes actions. En colonisant le plateau du Golan, les Israéliens essuient des tirs et ripostent.

On recense également certaines attaques d’infrastructures militaires syriennes suspectées de fournir de l’armement au Hezbollah, allié syrien au cœur de la guerre civile. Ces armes sont ainsi détruites, car jugées dangereuses pour l’état israélien.

Israël s’implique également via de l’aide humanitaire apportée aux civils et aux rebelles syriens. Ils offrent également refuge aux quelques Juifs de Syrie via des réseaux d’aides humanitaires. Ils n’ont pu, en revanche, sauver de la destruction une des plus belles synagogues de Damas.

En 2013, l’armée de l’air israélienne mène un raid destiné à détruire un convoi de l’armée syrienne au nord de Damas. Ce convoi est suspecté de contenir des missiles à destination du Hezbollah. Au mois d’avril de la même année, un avion israélien a attaqué un centre de recherche en armement chimique non loin de Damas.

Au mois de mai, un raid cible à nouveau des convois syriens qui transportent de l’armement pour fournir le Hezbollah. Il s’ensuit six attaques aériennes au cours desquelles 15 soldats syriens trouveront la mort.

La ligue arabe et l’Égypte demandent alors au Conseil de sécurité de l’ONU de faire cesser les attaques israéliennes. La Syrie compte alors répliquer et des missiles sont pointés sur Israël afin de pouvoir « frapper des cibles précises ». Pour contrer cette riposte, des batteries anti-missiles sont positionnées à la frontière entre les deux pays par l’armée israélienne.

L’ONU appelle alors à la raison en préconisant d’éviter toute escalade dans la violence. Si le président américain alors en place, Barack Obama, se refuse à toute prise de partie, il rappelle le droit de l’état israélien à se défendreenvers une attaque chimique issue du Hezbollah.

En 2015, une frappe israélienne tue 6 membres libanais du Hezbollah et un officier iranien au niveau du territoire syrien du plateau de Golan. Le 1er avril de la même année, l’armée de l’air israélienne tente une attaque envers certaines cibles syriennes du Hezbollah. Mais la plupart des missiles sont interceptés par les Syriens et l’attaque échoue.

Qu’en est-il des relations économiques ?

Au vu des tensions existantes entre Israël et la Syrie, les relations économiques sont quasi nulles. Les seuls échanges existants sont au niveau du tourisme et de la culture, mais leur proportion est extrêmement faible. En ce qui concerne les relations diplomatiques, militaires ou commerciales, les deux pays sans cesse en opposition n’en entretiennent aucune.