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Israel coronavirus aujourd’hui covid-19 News

Table des matières
La COVID-19 en Israel affecte les individus de différentes manières. La plupart des personnes infectées développent une forme légère à modérée de la maladie et guérissent sans hospitalisation.
Symptômes les plus fréquents:
 
fièvre
toux sèche
fatigue
 
Symptômes moins fréquents:
 
courbatures
maux de gorge
diarrhée
conjonctivite
maux de tête
perte de l’odorat ou du goût
éruption cutanée, ou décoloration des doigts ou des orteils
 

Malgré des restrictions sanitaires drastiques prises par le Gouvernement israélien, telles que le confinement et la fermeture des frontières, la pandémie du covid-19 s’est propagée à partir du 21 février 2020 en Israël.

De nombreux hommes politiques israélien ont dès lors recherché à créer un Gouvernement uni face à la gravité de cette pandémie, alors même que la crise gouvernementale, qui a débuté avec le scrutin législatif d’avril 2019 pour désigner les membres de la 21ème législature de la Knesset, se prolonge en raison des troisièmes élections législatives du 2 mars 2020. 

Malgré ce climat hostile, les premières mesures sanitaires permettent tout de même de ralentir la circulation du virus. En revanche, la crise socio-économique que ces nombreuses mesures provoquent, ainsi que le mécontentement populaire envers le Premier ministre Benyamin Netanyahou, entraîne petit à petit leur abandon.

Par conséquent, le nombre de nouveaux cas positifs au covid-19 augmente à nouveau très fortement à la mi-mai, quelques semaines seulement après la fin du premier confinement. De plus, du fait d’un climat socio-politique à vif, il est difficile de contenir cette évolution des cas positifs puisque les citoyens n’acceptent plus aucune mesure de restriction. En effet, certains représentants du peuple ont même souhaité une reprise économique rapide en raison d’un doute concernant la réalité des chiffres liés au covid-19. Résultat des courses ? Une mortalité qui augmente sans cesse et un système de santé saturé.

Suite à cette augmentation de la mortalité, le Gouvernement israélien a donc pris la lourde décision de reconfiner la population la veille du nouvel an juif, c’est-à-dire le 17 septembre 2020, et cela pour une durée de trois semaines minimum. 

La veille de cette annonce, qui a eu l’effet d’une bombe pour la population israélienne, le chef de l’Etat Reuven Rivlin a tenu a présenté ses excuses concernant l’incapacité du Gouvernement à stopper cette pandémie du covid-19. Il semble cependant que cette décision était la bonne puisque le nombre de cas a pu recommencer à diminuer dès les premiers jours de ce second confinement national.

A ce stade de la pandémie, c’est-à-dire au 8 novembre 2020, et sur une population israélienne totale d’environ 9 millions d’habitants, 2664 personnes sont décédées du covid-19.

Les étapes de la pandémie du covid-19 en Israël

La crise sanitaire liée au covid-19 est présente dans le monde entier depuis désormais environ 10 mois. Ainsi, et comme la majorité des pays, l’Etat israélien s’intéresse davantage à cette pandémie émergente qu’à ses nombreux problèmes locaux qui ne datent pas d’aujourd’hui. 

Les mises en garde faites à la population par le Gouvernement concernant la dangerosité de la propagation du coronavirus sont de plus en plus perçues comme des éléments de diversion. En effet, la mauvaise posture politique de Benyamin Netanyahou ne fait qu’augmenter ce sentiment, notamment lorsqu’un certains experts en santé précisent à de nombreuses reprises que le coronavirus n’est qu’une grippe un peu plus sévère.

Les débuts de la crise sanitaire mondiale

Avant même que les premiers cas positifs au covid-19 n’apparaissent en Israël, le Gouvernement a pris la décision, le 30 janvier 2020, de fermer ses frontières, avec notamment l’interdiction de faire atterrir les avions provenant de Chine sur le territoire israélien. 

L’Etat a ensuite durci ses mesures, le 17 février 2020, en interdisant aux passagers des vols en provenance d’Asie (notamment la Thaïlande, Singapour ou encore Hong Kong) de rentrer sur le territoire. A partir du 27 février 2020, le Gouvernement en a fait de même pour les ressortissants italiens. Il a également demandé aux israéliens ayant séjourné en Italie de s’isoler pour une durée minimum de deux semaines, soit le temps nécessaire pour éviter de propager le virus autour de soi.

Malgré des mesures sanitaires prises en avance, les premiers cas de covid-19 sont apparus en Israël le 21 février 2020. Cette femme avait été touchée par le virus lors de sa croisière à bord du navire Diamond Princess. Environ 700 contaminations ont été recensées sur ce navire : un seul passager en serait à l’origine. Ce qui ne laisse donc pas de doute sur la vitesse de propagation de ce virus.

Les mesures sanitaires suite au premier cas de covid-19

L’Etat israélien a rapidement réagi face à ce premier cas de covid-19. D’ailleurs, le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a rapporté à la presse israélienne que Benyamin Netanyahou l’avait averti, bien avant que la pandémie prenne cette ampleur, que les pays européens ne prenaient pas assez au sérieux cette crise sanitaire et qu’ils allaient donc être très sévèrement touchés par cette dernière. Suite à cette discussion avec le Premier ministre israélien, Sebastian Kurz a donc décidé d’agir rapidement, bien avant ses homologues européens.

Ainsi, afin de poursuivre dans la continuité de son acharnement à tenter de contenir le coronavirus, l’Etat israélien a encore une fois fait évoluer ses mesures restrictives. Désormais, chaque résident ou citoyen israélien ayant séjourné en Corée du Sud ou au Japon, doit effectué un confinement de 14 jours. De plus, les non résidents et les non citoyens israéliens ayant séjourné en Corée du Sud dans les 14 jours avant leur arrivée en Israël doivent se faire refuser l’entrée sur le territoire.

Le 4 mars 2020, l’Etat israélien a imposé des quarantaines aux personnes arrivant des pays déjà touchés par la virus, notamment l’Espagne, la France, la Suisse, l’Allemagne ou encore l’Autriche. Par le biais de ces mesures draconiennes, l’Etat d’Israël ne compte encore que très peu de cas positifs, une cinquantaine. 

Cependant, le 10 mars 2020, le Gouvernement impose désormais une isolation de 14 jours pour toutes les personnes arrivant de l’étranger, quel que soit le pays de provenance. Entre temps, le nombre de cas positifs a augmenté à 126. L’Etat israélien a donc fait le choix de fermer les écoles, les hôtels mais également les théâtres. Par conséquent, tous les lieux brassant trop de monde dans un endroit confiné ont dû fermer leurs portes le 13 mars 2020.

Vers un confinement de plus en plus strict en Israël

Au 14 mars 2020, le nombre de cas positifs au covid-19 en Israël s’élève à presque 200 personnes. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a donc annoncé que toutes les activités de loisirs seront dorénavant suspendues mais également que le Gouvernement compte utiliser des mesures numériques pour lutter contre la propagation du coronavirus, les mêmes qu’il a employé pour lutter contre le terrorisme. En effet, en localisant les téléphones portables, les autorités vont pouvoir savoir avec qui les personnes positives ont été en contact ces derniers jours : c’est un système de contact tracing. Les citoyens israéliens positifs au coronavirus seront donc surveillés à partir du 17 mars 2020.

Le Mossad (une des agences de renseignements et des affaires spéciales d’Israël) a quant à lui fait parvenir, le 19 mars 2020, environ 100 000 kits de test. Il est prévu qu’il en fasse parvenir 4 millions. Il a également pour responsabilité de commander des masques ainsi que du matériel médical dans les pays étrangers pour lutter contre cette crise sanitaire. Par conséquent, au 31 mars 2020, c’est 27 appareils d’assistance respiratoire ainsi que 8 millions de masques qui ont été livrés en Israël.

Le Premier ministre israélien a, le 19 mars 2020, annoncé aux ressortissants israéliens qu’ils devaient désormais rester chez eux, à l’exception des employés dont le travail reste autorisé par les différentes directives du ministère des Finances. En outre, les israéliens peut évidemment toujours se déplacer pour aller effectuer des achats de premières nécessités tels que de la nourriture ou des médicaments.

Au 20 mars 2020, le nombre de cas positifs en Israël s’élève à 705 personnes, et le pays déplore son tout premier décès ce même jour. Un homme âgé de 88 ans.

En voyant la courbe des cas augmenter et avec la déclaration de ce premier décès, l’Etat israélien adopte de nouvelles mesures de confinement. En effet, les personnes sont désormais autorisées à se déplacer uniquement pour des courses alimentaires et médicales de première nécessite, pour l’aide aux personnes âgées ou malades, pour réaliser un don du sang, pour assister à des audiences judiciaires ou encore pour faire des démarches auprès des services sociaux. 

Certains évènements restent cependant autorisés, tels que les mariages ou les funérailles (avec un maximum de dix personnes par événement). Les israéliens peuvent également continuer à aller aux bains rituels (les mikvé), et les députés peuvent quant à eux se rendre à la Knesset (Parlement monocaméral de l’Etat d’Israël situé à Jérusalem).

Benny Gantz, élu comme nouveau président de la Knesset suite aux élections législatives du 2 mars 2020, annonce le 26 mars 2020 qu’il souhaite créer un Gouvernement d’union et d’urgence afin de lutter contre la crise du covid-19. 

Des mesures de confinement de plus en plus strictes sont donc prises : les israéliens sont désormais confinés dans un rayon de 100 mètres autour de leur domicile. Ces mesures apparaissent indispensables puisqu’au 29 mars 2020, le nombre de décès lié au coronavirus s’élève à 15 personnes. Par conséquent, le ministère de la Santé a donc entrepris, à partir du 30 mars, d’effectuer des tests covid-19 de manière aléatoire dans les galeries marchandes du pays.

Avec l’aide d’un rapport statistique rendu le 2 avril 2020, l’Etat israélien constate qu’une personne positive sur 7 est originaire de la ville de Bnei Brak, une ville de la banlieue nord-est de Tel Aviv. L’armée doit donc y évacuer 4500 personnes âgées de plus de 80 ans afin de les protéger de ce virus en les installant dans des hôtels réquisitionnés par l’Etat. Le 3 avril 2020, de nombreux policiers ont ensuite bloqué l’accès à cette ville très infectée du fait que les synagogues ont mis du temps à fermer mais également parce que les haredim (les Juifs ultra-orthodoxes) vivent souvent dans de petits logements avec des familles nombreuses.

Alors que le 6 avril 2020 l’Etat israélien déplore désormais 57 personnes décédées depuis le depuis de la pandémie (soit 56 de plus en 18 jours), de nombreux quartiers de Jérusalem ont également subi, au même titre que Bnei Brak, des mesures de confinement très strictes.

Afin de contenir le virus pendant les fêtes de Pessa’h (l’une des trois fêtes de pèlerinage du judaïsme), le Gouvernement décide, le 7 avril 2020, de décréter un confinement national. Les israéliens n’ont donc plus le droit de quitter les villes dans lesquelles ils vivent. Ce couvre-feu est effectif à partir de 19 heures le mardi soir et jusqu’à 6 heures le vendredi matin suivant. 

De plus, ce couvre-feu a également été renforcé le mercredi 8 avril à partir de 15 heures, jour du premier soir de Pessa’h. Les familles n’ont donc pas pu se rassembler comme elles en ont l’habitude pour célébrer la sortie d’Egypte. Les mêmes restrictions ont été mises en œuvre lors de la fête de clôture de Pessa’h du 14 au 16 avril 2020.

Désormais, au 17 avril 2020, le nombre de décès se porte à 150 personnes et 13 000 cas positifs. La mortalité liée au covid-19 ne cesse donc d’augmenter, pour arriver jusqu’à 171 décès le 19 avril 2020.

Vers une sortie progressive du confinement en Israël

A partir du 19 avril 2020, des mesures d’assouplissement des restrictions sanitaires sont mises en œuvre en Israël.

En effet, le nombre d’employés pouvant se rendre sur leur lieu de travail passe de 15% à 30%, les prières en plein air (jusqu’à 19 personnes) sont de nouveau autorisées mais avec port du masque obligatoire et distance de sécurité de deux mètres entre chaque fidèle, les israéliens peuvent désormais s’éloigner à 500 mètres de leur domicile pour faire du sport et à 500 mètres de leur lieu de travail afin de rejoindre un quorum de prière en plein air, et tous les déplacements en extérieur doivent désormais se faire avec le port du masque sous peine d’une amende s’élevant à 200 shekels à partir de la seconde infraction. 

Le ministère de la Santé a annoncé, le 20 avril 2020, que depuis le 17 avril la tendance s’inverse petit à petit. Il y a, depuis trois jours consécutifs, davantage de guérisons que de nouveaux cas positifs au covid-19. En effet, au 22 avril 2020, le nombre de décès s’élève à 184 personnes. Il y a donc une légère diminution en comparaison aux mois précédents. 

Par conséquent, dès le 26 avril, les différents commerces qui ne se trouvaient pas dans les centres commerciaux mais également les marchés de plein air sont de nouveau autorisés à reprendre leurs activités commerciales. Certains commerçants doivent cependant limiter le nombre de client au sein de leurs établissements, c’est notamment le cas pour les coiffeurs et les salons de beauté. Les restaurants peuvent quant à eux reprendre leurs activités mais uniquement avec de la vente à emporter.

En conséquence de ces évènements, le Gouvernement réclame que les écoles soit de nouveau ouvertes mais de manière partielle, c’est-à-dire uniquement les classes allant du CP au CE2 et les classes de seconde et de première). Cependant, diverses municipalités n’étaient pas d’accord avec ce choix puisqu’elles estiment qu’elles n’ont pas été prévenues suffisamment tôt pour assurer une rentrée des classes dans le respect des règles sanitaires le dimanche 3 mai 2020.

Au 5 mai 2020, l’Etat israélien recense 16 268 cas positifs au coronavirus, 237 personnes décédées ainsi que 10 223 guérisons. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou en profite pour mettre en avant les bons résultats d’Israël, suite aux nombreuses restrictions mises en œuvre, comparés à certains pays européens tels que l’Espagne, la France, l’Italie, la Suède, le Royaume-Uni, ou encore la Belgique.

Il annonce également que la liberté de circulation est réinstaurée : les israéliens peuvent désormais visiter leurs proches, même les plus âgés ; ils peuvent également se rassembler jusqu’à 100 personnes (puis les rassemblements seront illimités à la mi-juin) ; le championnat de football pourra reprendre le 31 mai ; et le pays souhaite également relancer son trafic aérien international.

Suite à ces mesures de déconfinement, le pays enregistre, le 8 mai 2020, 16 469 cas positifs, 245 personnes décédées et 11 007 guérisons. Les chiffres ne diminuent pas mais la vitesse de propagation diminue de plus en plus. Le Gouvernement annonce donc la réouverture partielle de toutes les classes des plus petits jusqu’aux classes de terminale à partir du 17 mai 2020. Seules les universités israéliennes restent donc fermées. Le 20 mai 2020 les plages sont également de nouveau accessibles au public. Le 27 mai 2020, le grand jour est arrivé : les bars ainsi que les restaurants peuvent aussi ouvrir leurs établissements au public.

Une nouvelle augmentation des cas positifs au covid-19

Suite à ce déconfinement partiel, la pays recense le 3 juin 2020 : 17 219 cas positifs, 14 950 guérisons ainsi que 287 personnes décédées. Le Gouvernement a constaté une augmentation des nouveaux cas et du nombre de décès, il a donc pris de nouvelles décisions. En effet, 31 établissements scolaires ont dû être fermés et une dizaine de milliers d’enseignements et d’élèves ont dû être placés en quarantaine.

Cette mesure sanitaire n’a cependant pas fait ralentir le nouveau pic de covid-19. Au 11 juin 2020, les autorités ont annoncé que le seuil des 300 décès a été dépassé dans le pays et que le nombre de nouveaux cas positifs dépasse les 100 par jour depuis une dizaine de jours. En réaction à ces nouveaux chiffres, le Gouvernement a donc annoncé la fermeture de 144 écoles et crèches et le placement en quarantaine d’environ 24 000 personnes.

Le nombre de cas étant de plus en plus élevé, le Gouvernement demande aux hôpitaux de se préparer à une nouvelle vague de cas positifs, environ 2000 personnes, qui auront besoin d’être sous assistance respiratoire. Dans le même temps, les autorités font passer l’amende pour non port du masque en public de 200 shekels (50 euros) à 500 shekels (125 euros).

Le 22 juin 2020, le nombre de personnes décédées s’élève à 307, et le nombre total de cas positifs à 20 869 personnes. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, déclare le 6 juillet que si des mesures plus sévères ne sont pas prises dès maintenant, le pays doit s’attendre à plus de mille cas graves dans les semaines à venir, et que le système de santé s’en trouverait saturé. En effet, en à peu près deux semaines, le nombre de cas a augmenté de presque 10 000 personnes, il est désormais à 30 162, et le nombre de décès est de 322 personnes. Le Gouvernement prend donc la décision de fermer immédiatement les salles de spectacles, les bars, les clubs, les gymnases ainsi que les piscines publiques.

Le 7 juillet 2020, voyant que le nombre de cas augmente encore sans cesse, le Gouvernement adopte encore de nouvelles mesures de restriction. Les restaurants ne peuvent désormais accueillir que 20 clients en intérieur et 30 en terrasse. Les synagogues sont quant à elles dans l’obligation de réduire le nombre d’occupants à 19 personnes au lieu de 50.

Ce même jour, le 7 juillet, la directrice de la Santé publique, Siegal Sadetzki, démissionne. Elle critique la façon dont les autorités ont géré cette pandémie. Elle estime que leurs mesures ont été inefficaces pour lutter contre le virus. Benyamin Netanyahou a, le 9 juillet 2020, répondu à cela en indiquant qu’effectivement une grande partie de l’économie avait été réouverte de manière trop prématurée, et qu’il en prenait personnellement la responsabilité. Ainsi, dans l’optique de regagner la confiance de la population, le Gouvernement nomme Ronni Gamzu en tant que coordinateur covid-19.

Le 30 juillet 2020, le Gouvernement recense 70 970 cas positifs au covid-19, et le nombre de décès s’élève à 512 personnes. Le 6 août 2020, Ronni Gamzu, coordinateur covid-19, indique que le taux de contamination par tête au covid-19 en Israël est le plus élevé du monde, ce qui pourrait donc conduire à reconfiner la population israélienne au niveau national dès septembre.

Au 19 août 2020, le ministère de la Santé israélien avoue que 53 décès au sein de certains établissements pour personnes âgées ont été omis dans les mois de juillet et août, et qu’il avait donc sous-estimé le nombre de décès dû au covid-19. Le 21 août, le pays enregistre désormais 809 décès, avec un nombre de cas positifs supplémentaires de 1496 personnes en seulement 24 heures. Seulement sept jours plus tard, le pays enregistre 82 décès supplémentaires.

Un nouveau confinement pour la population israélienne

Le 3 septembre 2020, voyant que le nombre de cas positifs augmente toujours et que la pays recense désormais 976 décès (donc plus de 81% étaient âgés de 70 ans et plus), le Gouvernement prend la lourde décision de reconfiner le pays à partir du 7 septembre dans plus de 30 villes classées « rouge », c’est-à-dire celles qui ont un taux d’infection au covid-19 plus élevé que la moyenne. 

Le coordinateur covid-19, Ronni Gamzu, a demandé à la population de prendre la situation très au sérieux. Il demande à ce que les mariages ainsi que les rassemblements soient annulés, et surtout que la population respecte les gestes barrières mis en œuvre par le Gouvernement depuis plusieurs semaines afin que le nombre de décès dans le pays cesse d’augmenter.

Malgré cette vague de nouveaux cas, le premier ministre fini par céder à la pression des maires des villes ultra-orthodoxes, et décide donc, le 6 septembre 2020, de lever les confinements instaurés dans ces villes « rouges ». Afin de remplacer les confinements, le Gouvernement instaure des couvre-feu nocturne dans ces villes mais également dans d’autres villes du pays.

Cette décision n’aura pas duré longtemps puisque le 10 septembre, alors que le nombre de décès s’élève à 1077 depuis le début de la pandémie et que le nombre de cas positifs au covid-19 est de plus de 4000 par jour, le Gouvernement adopte une nouvelle mesure : un confinement généralisé sur l’ensemble du pays avec certaines modalités à préciser.

Trois jours plus tard, Benyamin Netanyahou annonce donc un confinement national à partir du 18 septembre 2020 et pour une durée de trois semaines minimum. Ce nouveau confinement intervient donc au moment des fêtes juives (celle de la nouvelle année, celle du Grand pardon ainsi que celle des cabanes). Ces nouvelles mesures ont du mal à être acceptées par les communautés des villes ultra-orthodoxes. En effet, pour la première fois de l’histoire du pays, la Grande synagogue de Jérusalem sera fermée pour le nouvel an juif.

Quelques jours après le début du nouveau confinement, le 21 septembre 2020, le ministre de la Défense, Benny Gantz, ordonne à l’armée de se préparer à construire un hôpital pouvant abriter 200 lits supplémentaires afin d’accueillir les patients atteints du covid-19. Ce nouvel hôpital de campagne aura pour but de soulager les hôpitaux des villes paralysées par la situation sanitaire.

Le 23 septembre 2020, alors que le nombre de personnes décédées s’élève à 1376 avec des cas positifs quotidiens à 7000 personnes, les autorités prennent la décision de durcir les conditions du confinement. A l’exception des commerces indispensables tels que les supermarchés, les pharmacies et certaines entreprises/usines considérées comme vitales, tous les commerces seront désormais fermés à compter du 25 septembre. 

Ainsi, les restaurants pourront travailler uniquement sur de la vente à emporter. Quant aux synagogues, elles devront fermer à partir du 25 septembre mais elles auront l’autorisation de rouvrir durant les 25 heures du Yom Kippour avec des groupes de fidèles limités. De plus, un compromis a été trouvé entre les autorités et les 2000 manifestants qui souhaitent prendre part aux manifestations devant le domicile de Benyamin Netanyahou.

Cependant, le 30 septembre 2020, la Knesset instaure une nouvelle mesure permettant au Gouvernement d’interdire les déplacements à plus d’un kilomètre du domicile des israéliens pour se rendre sur les lieux d’une manifestation. De plus, une mesure restrictive a été mise en place : les rassemblements en plein air sont désormais limités à 20 personnes maximum. Ces mesures ont donc permis au Gouvernement de limiter les manifestations prévues aux alentours de la résidence du Premier ministre israélien.

Ce même jour, le pays enregistre désormais 1569 décès depuis le début de la pandémie liée au covid-19. De plus, environ 9000 cas supplémentaires sont recensés. Les hôpitaux israéliens commencent donc à être saturés : ils traitent environ 830 cas d’une particulière gravité pour une capacité initiale de 800 lits.

Dans l’optique de diminuer la charge des soignants, le Gouvernement décide de prolonger le confinement du 11 au 14 octobre 2020. Les israéliens sont donc dans l’interdiction de fréquenter une soukka (lieu de résidence temporaire construit pour la fête de Souccot) autre que la leur durant la fête de Souccot (l’une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah). Malgré cette interdiction, de nombreuses soukkot géantes ont été installées dans les villes ultra-orthodoxes avec une capacité d’accueil d’une centaine de personnes. L’armée a donc été chargée de mettre en place des procédures de traçage afin de limiter les chaînes de contagion du covid-19 durant cette fête.

Même scénario lors de la fête de Simhat Torah où les fidèles ont l’habitude de se réunir afin de célébrer la fin du cycle annuel de lecture de la Torah. En revanche, cette fois-ci, le 8 octobre 2020, certains grands rabbins israéliens, ashkénaze et séfarade, ont demandé à la population israélienne de ne pas prier au sein des espaces clos et de ne surtout pas embrasser les rouleaux de la Torah comme ils ont l’habitude de le faire durant cette fête.

Le 13 octobre 2020, malgré toutes les précautions prises par le Gouvernement, le nombre de décès s’élève à 2021 personnes, il a donc doublé depuis le 5 septembre. En revanche, au 15 octobre, le nombre de cas positifs semble diminuer petit à petit. Ronni Gamzu, coordinateur covid-19, espère donc un adoucissement des mesures sanitaires relatives au confinement dans les prochains jours. Malheureusement lorsque le 25 octobre le Gouvernement annonce que le nombre de personnes décédées se monte à 2366, Ronni Gamzu indique qu’il est impensable d’envisager cet assouplissement si le nombre de tests effectués se maintient en dessous de 50 000 par jour.

Israël sort de son deuxième confinement

Le 29 octobre 2020, le Gouvernement annonce que le pays est arrivé à son taux quotidien de nouveaux cas le plus bas depuis juin : 688 cas positifs sont recensés à ce jour. Le second confinement a donc porté ses fruits. Ainsi, avec seulement quelques centaines de nouveaux cas en cette fin octobre, contre plus de 8000 à la mi-septembre, les magasins sont de nouveau autorisés à ouvrir leurs portes à partir du 8 novembre 2020. Toutefois, environ 70 000 entreprises israéliennes ont dû mettre la clé sous la porte suite à ces deux confinements.

Au 8 novembre 2020, Israël enregistrait un total de 2664 personnes décédées suite à des complications dû au covid-19. Désormais, au 19 novembre 2020, le nombre de décès s’élève à 2739 personnes, soit 75 décès supplémentaires en 11 jours.

Les différents développements médicaux élaborés pendant la crise du covid-19 en Israël

covid-19

Durant la crise sanitaire du coronavirus, Israël a développé de nombreux moyens afin de lutter contre la propagation du virus. Entre les médicaments, les respirateurs, les tests ainsi que la recherche du vaccin, le pays n’a pas lésiné sur les moyens de financement. En effet, le Gouvernement a annoncé vouloir participer à hauteur de 50 millions de shekels dans cette crise sanitaire mondiale qui touche sévèrement l’Etat israélien.

Les médicaments

La première piste que le Gouvernement a souhaité privilégier est le « Repurposing ». Cette méthode consiste à tester des médicaments déjà présents sur le marché afin de savoir s’ils seraient efficaces contre le virus du covid-19.

Le 12 avril 2020, la société Pluristem, l’une des principales sociétés israéliennes de médecine régénérative, a souhaité tester un de ses traitements pionniers à base de cellules placentaires. Suite à ces essais, la société affirme avoir observé une nette amélioration de l’état des patients atteints du covid-19.

En outre, les différentes cargaisons reçues par Israël comprennent aussi 2,5 tonnes d’anesthésiques ainsi que des millions d’équipements de protection qui seront distribués à la population israélienne. De plus, toujours au mois d’avril 2020, le bureau de Benyamin Netanyahou indique que des cargaisons en provenance d’Inde, d’Italie et de Chine ont été livrées en Israël. Ces trois cargaisons contenaient 2,4 millions de doses de chloroquine, 2,5 tonnes d’anesthésiques, un médicament expérimental contre le covid-19, ainsi que plusieurs millions d’équipements de protections tels que des masques et des combinaisons pour les soignants.

Le 26 mai 2020, après de nombreuses recherches, le laboratoire « Israeli Institute for Biological Research » (IIBR) publie une étude dans laquelle il indique que certains dérivés de Cerdelga et de Venglustat (médicaments utilisés pour lutter contre la maladie de Gaucher qui est une maladie génétique de surchage lyosomale) peuvent potentiellement agir comme un antiviral thérapeutique contre le covid-19.

Concernant les recherches universitaires, l’Université Technion, l’une des universités de recherche en sciences et technologies d’Israël située à Haïfa, consacre une trentaine de laboratoires dans la recherche sur le virus du covid-19. Parmi ces laboratoires, l’un d’entre eux attire toute l’attention : celui du docteur Avi Schroeder. En effet, ce laboratoire entend tester une adaptation particulière d’un traitement antiviral pour crevettes comme traitement antiviral contre le coronavirus.

Les respirateurs

Face à un afflux de patients positifs au covid-19 au début de la pandémie, l’Etat israélien manque cruellement de respirateurs artificiels. L’industrie militaire a donc été chargé d’en produire massivement au sein de son complexe de production de missiles. En outre, de nombreux autres projets de respirateurs artificiels ont vu le jour. En effet, diverses start-ups et entreprises israéliennes ont entendu développer des respirateurs par le biais de l’impression 3D.

De plus, toujours en avril 2020, et dans le but de limiter les contacts entre le personnel soignant et les patients positifs au covid-19, plusieurs projets de robots sont étudiés par des équipes de développeurs. Selon ces développeurs, ces robots seraient capables de réaliser certaines tâches médicales afin de soulager le personnel soignant mais surtout pour protéger ces derniers d’une éventuelle contamination.

Les tests

En avril 2020, deux sociétés israéliennes, Scentech Medical et Next-Gen ont mis au point un test de dépistage par respiration, comme celui utilisé par la police pour les tests d’alcoolémie, qui pourrait permettre de détecter le virus en une minute. Le 28 mai 2020, un laboratoire a présenté cet « alcootest instantané covid-19 » .

En juillet 2020, une autre start-up israélienne développe un test de détection du covid-19 en seulement 30 secondes. Cette détection se ferait à travers les odeurs afin de déterminer si le patient est atteint du virus. En effet, cet « éthylotest » ne se ferait pas par la bouche comme celui de mai 2020 mais bien par le biais d’expiration par le nez. De nombreux essais ont été réalisés en Israël ces derniers mois et leurs résultats avoisinent les 85% de précision.

Le vaccin

Dès le début du mois d’avril 2020, les chercheurs du MIGAL Galilee Research Institute indiquent que leur vaccin pourra être utilisé sur des humains le 1er juin 2020.

Le 6 août 2020, Benny Gantz, ministre de la Défense israélien, annonce que l’Institut de recherche biologique situé à Ness Ziona débutera les tests de vaccin contre le covid-19 à la mi-octobre sur des sujets humains.

Fin avril 2020, Jonathan Gershoni, chercheur israélien de l’Université de Tel Aviv, a réussi à obtenir du bureau américain des brevets un brevet concernant ses recherches sur « le motif de liaison au récepteur » qui permet au covid-19 d’entrer dans le corps humain et de contaminer une cellule-cible. Cette nouvelle technologie pourrait donc permettre à un vaccin de reconstituer la liaison du covid-19 de la contamination à la propagation, ce qui permettrait au système immunitaire d’apprendre à stopper le virus lorsqu’il arriverait à pénétrer dans le corps humain.

Le 22 avril 2020, le Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-rouge française, annonce plusieurs résultats prometteurs concernant leurs recherches pour la lutte contre le coronavirus. En effet, par le biais de diverses expérimentations, 33 patients israéliens ayant reçu des anticorps d’anciens patients positifs ayant guéri du covid-19, ont vu leur état général s’améliorer.

Début mai 2020, l’Institut de recherche biologique nationale affirme avoir réussi à isoler un anticorps qui pourrait combattre le virus à l’intérieur du corps des malades du covid-19. Cet anticorps pourrait être une piste sérieuse d’un éventuel vaccin contre le virus. Après avoir effectué des tests avec un haut niveau d’efficacité sur des rongeurs, l’institut déclare, le 17 mai 2020, que des essais seront réalisés sur l’homme prochainement. Les tests ont donc commencé à la fin du mois d’octobre 2020.

Dernièrement, en novembre 2020, Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a affirmé que l’Etat israélien sera l’un des premiers pays à pouvoir bénéficier du vaccin Moderna qui s’avère être efficace à 94,5%.

La participation de l’armée israélienne à la protection civile durant la crise du covid-19

covid-19 armée israélienne

L’armée israélienne a largement participé, au niveau national, à la lutte contre le covid-19 par le biais de divers moyens. En effet, l’Etat-major a rapidement organisé l’approvisionnement en nourriture de la ville de Bnei Brak, l’un des principaux foyers de la pandémie de covid-19 au sein du pays. De plus, des soldats ont organisé de nombreuses caisses de nourritures pour les envoyer à la ville de Betar Illit, ville considérée comme rouge par les autorités. L’armée israélienne a également aménagé un véhicule spécial pour transporter les malades du covid-19 et, pour finir, elle a agencé un hôtel afin d’accueillir des malades en état stable mais toujours contagieux pour que ces derniers puissent réaliser leur quarantaine.

Les différents faits marquants au sein de l’Etat israélien lors de la crise du covid-19 

Le manque de réactivité du Gouvernement

Dès le mois de février, voire janvier, Matanyahu Englman, contrôleur de l’Etat, des médecins ainsi que des journalistes, avaient fait de nombreux avertissements sur le fait que le pays n’était pas prêt à faire face à un telle crise sanitaire. En effet, le secteur de la santé souffre d’un déficit budgétaire depuis de nombreuses années déjà et les médias ont de nombreuses fois dénoncé les mauvaises conditions d’hospitalisation des patients en raison de la saturation des hôpitaux publics du pays.

La capacité d’accueil des cas covid-19 était donc plus que limitée. Ainsi, afin de pouvoir faire face à l’afflux de cas positifs au covid-19, et pour ne pas pénaliser les autres patients atteints de diverses autres pathologies, il a fallu ouvrir des unités spéciales covid. Ces mesures n’ont cependant pas été prises dès le début de la crise sanitaire.

Pourtant, le ministère de la Santé israélien affirmait qu’Israël était l’un des premiers pays à avoir réagi concernant les mesures à mettre en œuvre pour accueillir et soigner tous les patients covid-19.

Le respect mitigé des mesures sanitaires

Malgré que le confinement national soit obligatoire, de nombreuses personnes ont été contrôlées en mars 2020 pour non-respect du confinement.

En mars 2020 également, un israélien testé positif au covid-19 s’est échappé de l’hôpital où il était suivi en quarantaine. Il a finalement été interpelé par la police mais il a tout de même pu contaminer d’autres personnes. Un autre homme sera aussi arrêté par la police et les services secrets dans les rues de Tel Aviv alors qu’il était positif au covid-19.

Bien que certaines personnes n’ont pas respecté le confinement, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, affirme que dans l’ensemble la population israélienne a bien compris la gravité de cette pandémie. Il précise cependant qu’il y a eu quelques débordements durant le confinement notamment sur le fait que les mesures sanitaires n’ont pas été respectées sur les accès aux plages.

Pour se défendre de ne pas avoir respecté les règles mises en œuvre par le Gouvernement, certains israéliens estiment que ce confinement a lourdement porté atteinte à leur liberté, notamment par le biais des surveillances téléphoniques réalisées par les services secrets. En outre, certains israéliens estiment également ne pas avoir eu assez de renseignements sur comment bien s’isoler en fonction des situations de chacun.

La fermeture du Parlement

La fermeture du Parlement israélien a beaucoup fait parler. En effet, fin mars 2020, le Likud (parti politique israélien de tendance national-libérale) et son dirigeant, Benyamin Netanyahou, ont souhaité fermer le Parlement en raison de la crise sanitaire alors même qu’une motion devait être passée afin de remplacer le président du Parlement. L’opposition voit donc cette mesure comme une attaque directe à la démocratie et de nombreuses protestions se sont donc organisées devant le Parlement israélien malgré les mesures sanitaires.

Suite à ces protestations, la Cour suprême israélienne a ordonné à Yuli-Yoel Edelstein, président du Parlement, de procéder au vote. Ce dernier a refusé de s’y soumettre et a donc démissionné dans la soirée.

Le Gouvernement de crise de Netanyahou

Malgré ses promesses électorales de ne pas s’associer avec Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense a dû former un gouvernement de crise avec ce dernier. En effet, face à cette crise sanitaire, Benny Gantz a été mandaté pour former un gouvernement qu’il n’a pas réussi à mettre en œuvre seul.

Quant au ministre de la Santé, Yaakov Litzman, il a lui aussi fait l’objet de nombreuses critiques en raison de ses remarques déplacées face à cette pandémie, et notamment pour son hostilité face à la science. Certains médecins ont même réclamé sa démission ainsi que celle de Moshe Bar Siman-Tov, directeur général du ministère de la Santé d’Israël et économiste, qui gère la crise alors qu’il ne dispose d’aucune connaissance en matière médicale.

Au début du mois d’avril 2020, le ministre de la Santé a contracté le covid-19. Il aurait été touché par le virus lors de sa visite dans une synagogue. Il a donc, encore une fois, été critiqué pour avoir enfreint les règles sanitaires de son propre ministère.

Suite à toutes ces critiques sur les différents ministres et le climat hostile de cette crise sanitaire, le Gouvernement est régulièrement en proie à des désaccords concernant les modalités à mettre en œuvre pour relever l’économie du pays qui s’est fortement dégradée à cause du covid-19. Les désaccords se font tellement nombreux que le cabinet décide, le 9 août 2020, de ne pas se réunir comme il est pourtant d’usage de le faire tous les dimanches. Ces indécisions économiques au sein du Gouvernement finissent par entrainer des désordres quant aux mesures à mettre en œuvre pour lutter contre l’épidémie du covid-19.

N’étant pas en accord avec la volonté du Gouvernement de reconfiner le pays durant les fêtes juives, Yaakov Litzman prend la décision de démissionner de son poste de ministre de la Santé le 13 septembre 2020.

En novembre 2020, au moment de lever certaines restrictions pour un déconfinement progressif de la population israélienne, les membres du Gouvernement se divisent à nouveau. Ils finissent cependant à trouver des accords.

Les conséquences économiques du covid-19

Alors que le taux de chômage en Israël était à 4,6% à la fin de l’année 2019, il a significativement augmenté au début de la crise sanitaire pour atteindre les 16,5% le 22 mars 2020. Il ne s’arrêtera cependant pas d’augmenter puisque quelques jours plus tard, le 29 mars, le chômage a atteint un taux de 22,6%, soit près d’un million de la population au chômage (sur environ neuf millions d’habitants), puis 25,6% au 12 avril 2020, pour s’élever à 26% quelques jours après. Un taux de chômage historique en Israël.

Bien que les salariés au chômage ont continué de percevoir 75% de leurs salaires, les auto-entrepreneurs n’avaient quant à eux pas le droit d’obtenir une indemnisation alors qu’Israël est l’un des pays qui contient le plus d’auto-entrepreneurs. Le Gouvernement devait cependant travailler sur certaines mesures afin que ces derniers puissent bénéficier d’une subvention pouvant aller jusqu’à 6000 shekels. Il entendait accorder cette aide à environ 175 000 auto-entrepreneurs.

Les différentes aides mises en œuvre par le Gouvernement devaient être versées jusqu’au 31 juillet 2020 maximum. Cependant, le 22 juin 2020, Itzik Shmuli, ministre des affaires sociales, réclame un prolongement de ces aides afin de ne pas laisser près d’un demi million de la population israélienne sans revenu. Cet appel a été entendu puisque le 28 juin, Benyamin Netanyahou ainsi que le ministre des Finances décident de prolonger les allocations-chômage jusqu’à la mi-août.

Malgré les diverses aides accordées aux israéliens, les conséquences économiques pour le pays sont catastrophiques. De ce fait, de nombreux manifestants ont protesté contre le Gouvernement en place en raison de son incapacité à fournir une aide financière aux personnes qui ne peuvent plus travailler durant cette crise sanitaire du covid-19. De plus, les tensions continuent de persister au sein du Gouvernement car le ministre des Finances, Israel Katz, et le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, ne sont pas en accord concernant l’augmentation des aides publiques durant les fêtes juives du mois de septembre 2020.

Bien que le taux de chômage avait diminué suite à la sortie du premier confinement, l’annonce d’un second confinement à partir du 18 septembre 2020 a replongé la population israélienne dans le noir. En effet, au 4 octobre 2020, environ un million de personnes sont à nouveau au chômage dans le pays. De plus, des centaines d’israéliens seront probablement au chômage sur du long terme car environ 70 000 entreprises israéliennes ont mis la clé sous la porte durant cette crise sanitaire liée au covid-19.

Les règles sanitaires pour la population haredi

Les différents dirigeants Haredim (juifs ultra-orthodoxes) ont accepté tardivement d’appliquer les règles sanitaires à leurs communautés, notamment la fermeture des commerces, des synagogues ou encore des Yeshivot, c’est-à-dire des centres d’étude de la Torah et du Talmud. En effet, après de nombreuses semaines d’opposition, la majorité des dirigeants ont finalement annoncé à leurs communautés qu’elles devaient se conformer aux règles sanitaires mises en place par le Gouvernement. Il aura donc fallu attendre le 29 mars 2020 pour que l’un des dirigeants les plus respectés des Haredim, le rabbin Chaim Kanievsky, demande aux communautés de respecter les différentes mesures gouvernementales.

Du fait de cette opposition initiale, les communautés ultra-orthodoxes ont donc été sévèrement touchées par le virus du covid-19 au début de la crise sanitaire. En effet, au mois de mai 2020, des estimations montrent que plus de la moitié des malades dans les hôpitaux israéliens sont haredim.

Selon le journaliste Haviv Rettig Gur, si les communautés ultra-orthodoxes ont été les plus durement touchées par la crise du covid-19 c’est à cause des rabbins haredim qui ont mis plus de deux semaines à accepter les règles de distanciation sociale en voulant privilégier la prière communautaire et l’étude de la Torah. Chezy Levy, directeur général du ministère de la Santé, estime quant à lui que les communautés ultra-orthodoxes ont été les plus sévèrement touchées par le covid-19 car ce sont des populations aux familles nombreuses vivant dans des endroits exigus.

Le Gouvernement a donc pris la décision d’isoler diverses localités ultra-orthodoxes en bloquant les accès aux villes pour tous les déplacements non essentiels. Cette décision a été comparée au ghetto de Varsovie pendant la Shoah par ces communautés. De nombreuses manifestations ont donc vu le jour et des barrières piétonnes ont été détruites afin que les habitants de ces localités puissent continuer à se rendre à Ramat Gan malgré les interdictions gouvernementales.

Le 18 octobre 2020, le rabbin haredi Chaim Kanievsky a demandé la réouverture des écoles haredim pour garçons. Cette demande a été refusée par Benyamin Netanyahou.

L’augmentation du bénévolat

Durant la crise sanitaire du covid-19, le pays a enregistré un nombre croissant de bénévoles, et notamment pour venir en aide aux personnes âgées. En effet, le 7 avril 2020, l’association Machshava Tova indique avoir eu une augmentation d’environ 30% de volontaires depuis le début de la pandémie.

Une initiative ayant pour but d’aider le personnel soignant a également récolté plus de 10 000 signatures au 10 avril 2020. En outre, au 12 avril 2020, ce sont plus d’un millier d’étudiants en médecine qui se sont portés volontaires auprès de la Magen David Adom (croix-rouge française), d’autres étudiants ont également été dispatchés pour réaliser des tests de dépistage ou bien pour augmenter les effectifs dans les laboratoires du pays.

Analyse de la crise sanitaire du covid-19 en Israël

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Le 20 avril 2020, Steve Jourdin, journaliste et membre de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, déclare que le nombre de cas positifs au covid-19 ainsi que le nombre de morts en Israël permet d’affirmer que le Gouvernement israélien contient l’épidémie mais la situation sociale du pays, notamment due au chômage, est particulièrement préoccupante.

En effet, différents moyens ont été mis en œuvre dès le début de la pandémie afin de contenir la propagation du virus : la fermeture des frontières, des campagnes de dépistage par tests, la localisation des téléphones portables des personnes positives afin de prévenir les cas contacts qu’ils doivent effectuer une période de quarantaine, des rassemblements et évènements publics annulés et/ou interdits, le port du masque obligatoire dans l’espace public, des déplacements réduits dans un périmètre restreint autour du domicile, une bonne coopération entre Israël et la Palestine, des soignants formés rapidement pour créer des unités spéciales covid-19…

Contrairement à la population ultra-orthodoxes, la population arabe israélienne, qui représente 21% du pays, semble avoir été plus ou moins épargnée par le covid-19. En effet, seulement 2% des morts et 6% des cas font partie de cette communauté.