L’économie de l’Etat d’Israël
L’état d’Israël, crée en 1948, est un pays récent avec une économie moderne. Elle se base sur un système capitaliste marqué par l’importance du secteur public et du domaine de la haute technologie. Israël arrive aujourd’hui en seconde position des pays, au nombre de sociétés cotées à la bourse de valeurs du NASDAQ (National Association of Securities Dealers Automated Quotations), juste derrière les Etats-Unis. C’est le premier pays au monde en termes de pourcentage d’ingénieurs au sein de sa population. Nous allons étudier dans cet article l’histoire économique d’Israël, la répartition de son économie et déterminer qui sont ses principaux partenaires économiques.
L’économie d’Israël en quelques chiffres
La parité de pouvoir d’achat (PPA), représentait plus de 200 milliards de dollars en 2008, ce qui classait alors le pays au rang de 52e au niveau mondial.
Le PNB (produit national brut) par résident israélien est estimé à 31 767 dollars, soit une position de 18e au rang mondial. On évalue que le PNB augmente d’environ 5 % par année.
En 2009, les réserves de changes ont augmenté de 100 % par rapport à 2007, passant alors à 60 milliards de dollars grâce à la politique de la Banque d’Israël qui achète massivement le dollar afin de restreindre l’appréciation du shekel pénalisant les exports israéliens.
Si en 2004, la dette atteignait 104,5 % du PIB, elle a fortement reculé (environ 78 % du PIB), se rapprochant ainsi de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). La balance des paiements est également positive à l’heure actuelle.
Le taux de chômage concernait 6,5 % de la population active israélienne en 2008. Le taux d’activité atteint ainsi près de 60 % ce qui est équivalent aux moyennes françaises.
Au tout début des années 2000, le pays a connu une forte récession, avant de redresser la barre à compter de 2004, malgré la guerre au Liban. Depuis, les taux de croissance économique sont en progression constante, et se situent souvent au-delà des prévisions émises par la BOI (Banque israélienne).
Histoire économique d’Israël
Lors de sa création en 1948, Israël s’illustre par sa croissance, due notamment au talent des travailleurs du pays. Le pays va alors connaître un taux de croissance positif durant une vingtaine d’années, avant de souffrir d’une inflation, qui entraînera la chute de la livre israélienne alors en vigueur.
Cela s’explique par le conflit au Kippour qui fait rage en 1973 et qui donnera lieu à cette situation de croissance inversée. On considère qu’Israël a perdu une dizaine d’années de croissance suite à cette crise militaire.
En 1971, l’inflation était déjà à 13 %, l’explosion du prix du pétrole en 1973 puis en 1979 ne cesse de la faire évoluer. Elle est à 445 % en 1984 menaçant de passer la barre critique des 1 000 % les années suivantes. Toutefois, on assiste à une augmentation de la consommation des ménages israéliens entre 1980 et 1983.
Grâce à cela, sont lancés en 1985 des réformes ainsi qu’un plan de stabilisation économique qui permettront de relancer l’économie d’Israël et de générer une nouvelle période de croissance au sein de l’état à partir des années 1990.
À partir des années 1990, une forte immigration de plus d’un million de juifs originaires du bloc de l’Est arrive par vague en Israël. Ce flux migratoire est essentiellement composé de personnels hautement qualifiés qui vont donner un nouveau souffle à l’économie d’Israël grâce à leurs compétences, leur productivité, mais également, en agissant sur la consommation.
Autre étape historique ayant contribué à relancer l’économie de l’état hébreu : le processus de paix israélo-palestinien qui a mené aux accords d’Oslo en 1993 et au traité de paix entre Israël et la Jordanie en 1994. Cela a permis de rompre l’isolement économique dont souffrait Israël et de pouvoir mettre en place des relations commerciales avec les états voisins.
Ce fut alors le point de départ d’un accroissement des exports d’Israël vers l’Asie et de certains investissements étrangers. L’impact de la croissance est tel que Tel-Aviv entre dans le top 10 des villes les plus influentes du monde dans le secteur de la High technologie en 1998.
Dans les années 2000, Israël est fortement impacté par une récession qui entraîne la chute de la bulle technologique. Cette période est également marquée par de violents conflits entre Israël et la Palestine qui conduisent à un recul important du PIB et une explosion du taux de chômage (près de 11 % en 2003).
À partir de 2003, des réformes libérales strictes sont mises en place par le ministre des finances israélien, Benyamin Netanyahou afin de contrer cette crise. Cette politique est marquée par des réformes importantes qui englobent notamment une baisse significative du taux d’imposition, ainsi que de gros aménagements dans le système social (retraites, santé, allocations) afin de pousser la population israélienne et les immigrés à travailler plus.
Malgré que ce plan de réforme ait permis de réduire la dette économique, il plongera de nombreux foyers, en particulier les familles arabes, dans la pauvreté. On assiste à un nouveau départ de la croissance à compter de l’été 2003 avec une baisse du chômage, une augmentation du taux d’activité de la population et une baisse du taux de dépenses publiques malgré le conflit au Liban.
Dès la fin de l’année 2004, la bourse retrouve ses heures de gloire connues en l’an 2000 en grimpant à plus de 40 % ce qui correspond à une multiplication de l’indice boursier par trois entre 2003 et 2006. La même année, on assiste à un nombre record d’investissements étrangers avec plus de 23 milliards de dollars.
Israël se retrouve donc avec un excédent commercial de plus de 2,2 milliards de dollars pour la première fois depuis sa création. Les milliardaires américains, tels que Donald Trump, Bill Gates ou Warren Buffett se font alors une place de choix au sein de l’environnement économique d’Israël. Malgré la crise de 2008, le pays parvient à rester stable dans sa croissance alors que les autres grands états du monde affichent généralement des taux de croissance négatifs.
L’État d’Israël a rejoint officiellement l’OCDE en 2010 grâce à son économie florissante. À l’heure actuelle, le pays possède de nombreuses et vastes ressources de gaz dont l’exploitation lui garantit une belle augmentation de sa croissance à venir. Il faut en revanche noter qu’Israël se place à la quatrième position des pays inégalitaires en termes de différence de rémunération entre les hommes et les femmes, sur un même poste et un temps plein, avec 22 % d’écart.
La répartition de l’économie
L’économie israélienne est structurée selon trois grands axes : primaire, secondaire et tertiaire. Au sein du groupe primaire, on recense l’agriculture avec 2,8 % du PIB. Cela s’explique par l’exportation d’Israël de grandes quantités de céréales et d’agrumes.
Vient ensuite l’import de matières premières avec la consommation énergétique telle que le pétrole, car l’état ne dispose que de faibles ressources naturelles, malgré la découverte récente de gaz naturel présent au large des côtes israéliennes. Israël importe aussi des diamants depuis l’Afrique du Sud ainsi que d’autres produits industriels en commerçant avec les pays européens et les USA. L’Asie commence également à prendre place dans le commerce israélien.
Les ressources dites secondaires, concernent la production de l’industrie israélienne dans les secteurs de la métallurgie, des équipements électroniques et biomédicaux, des produits alimentaires, chimiques, des équipements de transport et militaires électroniques qui représentent plus de 10 % du marché dans le monde.
L’industrie du diamant en Israël est également l’une des plus importantes du monde. La production israélienne est sans cesse en évolution contrairement à celle des autres pays membres de l’OCDE pour qui elle est en déclin.
Le secteur tertiaire regroupe les activités dites de service, importantes en Israël ainsi que le tourisme, domaine pour lequel est fait un gros travail de promotion touristique auprès des agences internationales spécialisées dans ce secteur, bien que le pays soit déjà une destination prisée des touristes.
L’état hébreu compte, depuis les années 2010, plus de 6000 start-up sur ses terres ce qui lui vaut le surnom de « start-up nation » et la première place mondiale en termes de nombre de jeunes entreprises. Il existe en Israël 11 start-up évaluées à plus d’un milliard de dollars (par exemple la société Waze appartenant désormais à Google) contre seulement 3 en France.
C’est notamment grâce aux investissements en recherche et en développement qui représentent 4,3 % du PIB du pays, soit le double de celui de la France, ainsi qu’à l’excellente réputation des universités que le nombre d’entreprises florissantes explose. De plus, Israël est le pays qui compte le plus d’ingénieurs au sein de sa population active.
Malgré cela, on assiste depuis quelques années à une fuite de ces « têtes pensantes » et à des difficultés de formation rapide de nouveaux ingénieurs. Israël doit donc se tourner vers l’option du recrutement d’ingénieurs hors de ses frontières, y compris en Palestine.
Qui sont les partenaires économiques d’Israël ?
L’économie d’Israël est principalement soutenue par les États-Unis. Le secteur militaire à lui seul représentait 3 milliards de dollars en 2011 soit 1,2 % du PIB du pays. Les USA étaient déjà en 1997 le premier partenaire économique de l’état israélien avec plus de 12 milliards de dollars en exportations diverses.
Produits high-tech, véhicules et équipements militaires, céréales et automobiles transitent des États-Unis vers Israël, tandis qu’il est importé depuis le sol israélien, des pierres précieuses et des bijoux, du matériel technologique et de télécommunication. Les accords de libre-échange signés bilatéralement en 1985 ont permis un échange facilité, grâce notamment à la suppression des frais de douane.
Des accords d’échanges commerciaux existent également entre Israël et les pays de l’Union européenne et le Canada, ou plus récemment avec la Turquie. Les échanges et coopérations avec les pays arabes se sont longtemps peu développés du fait du boycott de la ligue arabe qui refusait de nouer des liens commerciaux avec Israël, mais également avec les pays partenaires de l’état hébreu.
Les exportations israéliennes sont en augmentation constante au fil des années, et celles concernant les États-Unis représentent près de 50 % du total des exportations, favorisées par la part importante du secteur du diamant taillé.
L’export vers la Russie, le Japon et l’UE (Allemagne et Grèce) représente près de la moitié restante, avec une part importante concernant le secteur du médical et l’industrie pharmaceutique. Le pourcentage restant des exportations est généré majoritairement par le Mexique qui s’équipe auprès d’Israël en produits issus de l’industrie chimique.