“Des assises de lutte contre l’antisémitisme en France se tiendront le 6 mai”, avait annoncé Aurore Bergé le … 1er avril dernier, initiative prise dans un contexte où les actes antisémites connaissent une recrudescence inédite dans le pays.
L’annonce officielle avait été faite avec une discrétion inédite là encore lors d’une intervention à l’Assemblée nationale le 28 mars dernier, quelques jours après la publication dans Le Monde d’une tribune signée par 70 personnalités politiques, culturelles et associatives, dont les anciens Premiers ministres Elisabeth Borne, Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, appelant les candidats aux européennes à s’engager “sans détour et sans complaisance” contre l’antisémitisme, par la même Aurore Bergé qui affirma que “cette lutte contre l’antisémitisme concernait l’ensemble de la société française et ne devait pas être perçue comme un simple enjeu communautaire”.
Les Assises, prévues pour le 6 mai prochain, devaient être l’occasion de réunir “des experts, des représentants politiques, des membres de la société civile ainsi que des membres de la communauté juive pour discuter de stratégies et de mesures efficaces pour lutter contre ce fléau”.
“Sont invités à participer à cette initiative “l’ensemble des partis politiques qui ont un groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat”, avait-elle fait savoir, poursuivant:
“J’espère que chaque parti politique viendra parce que ce sera en présence de l’ensemble des associations qui luttent contre la haine”.
Mais on s’aperçoit avec stupeur que le BNVCA, ou “Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme”, n’est ni convié, ni au courant.
Certes, au dîner annuel du CRIF, le Président aura là de quoi mettre dans sa corbeille et étoffer son discours rituel. Des Assises!
Encore un événement visant à sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes bla bla bla.
TJ
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