En 1492, Christophe Colomb a découvert l’Amérique.
En 1633, Galilée a découvert que la terre tournait.
En 2023, Le Point a découvert qu’elle tourne sur un axe.
Les paramètres de Milankovich
On sait depuis près d’un siècle que le réchauffement climatique, attesté scientifiquement, ne dépend pas de l’activité humaine, mais de trois paramètres expliqués par un savant serbe : Milutin Milankovic (1879-1958).
Son premier est l’obliquité (inclinaison) de la Terre, qui varie tous les 41 000 ans et qui conditionne les saisons, en concentrant les rayons du soleil sur l’un ou l’autre hémisphère.
Son deuxième est l’excentricité de notre planète. Pas parce qu’elle se coiffe à la Huron, mais parce que sa trajectoire oscille (s’excentre) tous les 100 000 ans entre un cercle presque parfait et une ellipse. En fonction de ces variations, la terre est donc plus ou moins proche du soleil, d’où les épisodes de glaciation et de réchauffement.
Son troisième, la précession des équinoxes, rend compte de la façon dont notre globe tourne sur lui-même, à la façon d’une toupie : la direction de son axe varie et décrit un cercle en 23 000 ans.
Et son tout est une petite vidéo pédagogique, qui explique tout ça clairement en images et en à peine 5 minutes[1].
Cachez-moi ces paramètres que je ne veux point savoir
Le consensus officiel, estampillé GIEC, repose sur le refus des découvertes scientifiques grâce auxquelles on sait que le réchauffement actuel est le même que ceux qui ont précédé l’apparition de l’Homme.
En matière de changement climatique, les scientifiques du troisième millénaire ont le choix entre le veau d’or du GIEC et la rigueur de la tables des Lois de la nature. Si pas de bras pour applaudir au consensus, pas de chocolat pour financer les recherches sur quoi que ce soit.
La pédagogie de la répétition a fini par convaincre les Terriens de ne pas mettre en doute, en tout cas à haute voix, que glaciations et interglaciations, Célafautozhommes, pas à la nature : qui sommes-nous, simples mortels, pour défier l’ego des tenants de la toute-puissance humaine et l’opportunisme des amateurs de subventions liées au climate change business ?
Les Trois NON de Khartoum
Le 28 mars 2023, Le Point a posé une question rhétorique : Maman, les p’tits bateaux ont-ils « plus chaud en été car la Terre est plus près du soleil ?[3] » à laquelle sa journaliste a aussitôt répondu : Mais non, mon gros bêta, « c’est l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport aux rayons du soleil qui détermine le cycle des saisons. »
Diable ! Si l’obliquité de la Terre (premier paramètre de Milankovic) détermine le cycle des saisons, sans passer par la case responsabilité de l’Homme, qu’en est-il du climat de la planète et de son changement ?
Le Point n’a pas… osé ? voulu ? pousser la réflexion jusqu’au Euréka final. Il s’est buté sur trois NON : Non à la reconnaissance de l’innocence de l’homme dans l’obliquité de sa planète, non au partage de connaissance des deux autres paramètres de Milankovic, actifs dans le changement climatique, non à la négociation du dogme.
On a les Trois NON de Khartoum qu’on mérite.
Les premiers, en 1967, refusaient la paix.
Ceux d’aujourd’hui choisissent la pensée magique contre la science.
© Liliane Messika
Notes
[1] https://youtu.be/FTzmqjDNMmM
[2] Le processus de Khartoum, un forum interrégional sur la migration couvrant la Corne de l’Afrique et l’Europe, a publié en 2022 un rapport intitulé « Mobilité climatique dans les pays du Processus de Khartoum ».
[3] www.lepoint.fr/eureka/fait-il-plus-chaud-en-ete-car-la-terre-est-plus-pres-du-soleil-28-03-2023-2513954_4706.php
Écrivain, Essayiste, conférencière, traductrice, Liliane Messika est auteur de plus de 30 ouvrages, dont plusieurs sur les conflits du Moyen-Orient. Liliane Messika est membre du comité de rédaction de Menora.info.
A lire: “Lettre ouverte aux antisionistes de droite, de gauche et des autres galaxies”. Liliane Messika. Éditeur : Éditions de l’Histoire
L’article Liliane Messika. “Le Point” touché par la grâce, mais une grâce bien maigre est apparu en premier sur Tribune Juive.