Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev est mort. En Israël l’ex-Président avait gardé une bonne image. En octobre 1991, Mikhaïl Gorbatchev rétablit les relations diplomatiques entre l’ex-URSS et Israël, deux mois avant la fin de l’URSS, et permet la libre émigration des juifs. En une décennie, plus d’un million d’entre eux émigrent en Israël.
Le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est mort, mardi, à l’âge de 91 ans en Russie, ont indiqué les agences de presse russes, repris par AFP.
« Aujourd’hui dans la soirée (mardi), après une longue maladie grave, Mikhaïl Sergueïvitch Gorbatchev est décédé », a indiqué l’Hôpital clinique centrale (TSKB) dépendant de la présidence russe.
Très respecté en Israël, Mikhaïl Gorbatchev recevait régulièrement les éloges de personnalités du monde entier, comme en mars 2021, à l’occasion de ses 90 ans, quand le président américain Joe Biden ou encore la chancelière allemande Angela Merkel ont pensé à le féliciter.
En Russie en revanche, depuis la disparition de l’URSS en 1991, il restait une figure ambivalente. S’il est celui qui a donné une chance à la liberté d’expression d’émerger, il fut pour beaucoup le responsable de l’éclatement d’une superpuissance et des terribles années de choc économique qui suivirent – une humiliation.
Mikhaïl Gorbatchev, défenseur du contrôle des armements et des réformes axées sur la démocratie dans les années 1980 (perestroïka), a été largement crédité d’avoir contribué à mettre fin, pacifiquement, à la Guerre froide, mais critiqué pour l’éclatement, jugé par ses détracteurs russes inutile et douloureux, de l’Union soviétique en 1991. « . Il est aussi celui qui ordonna la fin de la désastreuse campagne militaire soviétique en Afghanistan et laissa le mur de Berlin tomber.
LE PLUS. Gorbatchev, né le 2 mars 1931 à Privolnoïe (dans l’actuel kraï de Stavropol) et mort le 30 août 2022 à Moscou, est un homme d’État soviétique puis russe. Il dirige l’URSS entre 1985 et 1991.
Résolument réformateur, il s’engage à l’extérieur vers la fin de la guerre froide et lance à l’intérieur la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous les noms de perestroïka et de glasnost. Impuissant à maîtriser les évolutions qu’il a lui-même enclenchées, sa démission marque le point final de la dislocation de l’URSS, précédée de deux ans par l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est. Il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1990.