Au cours des deux derniers mois, la demande de location bureaux a diminué de plus de 20%. Mais au cours des deux dernières semaines, d’importants accords ont été signés sur le marché immobilier, comme l’accord Apple à Haïfa et Microsoft Israël a même lancé un nouveau centre à Herzliya.
Le marché des bureaux est confronté à des défis dans le contexte de crise sanitaire du Covid-19, alors que la tendance du télétravail s’est installée au cours des huit derniers mois. Depuis l’épidémie, les projets de construction de nouveaux bureaux sont de plus en plus nombreux, car sur ce marché, le rendement est plus élevé que sur le marché du logement résidentiel. Si le rendement va jusqu’à 3% sur un appartement, pour un bureau, le rendement peut atteindre 7%.
De gros contrats signés : Apple et Microsoft
Malgré cela, au cours des deux dernières semaines, deux gros contrats ont été signés sur ce marché, dont l’un est considéré comme l’un des plus gros accords : le géant américain Apple a signé un contrat de location de bureaux à long terme, à Matam Park, à Haïfa d’une valeur de 30 millions de shekels par an. De plus, cette semaine, Microsoft Israël a lancé son nouveau centre à Herzliya.
Malgré la crise, le marché des bureaux est-il à nouveau florissant ? Rina Degani, experte en économie et urbanisme, « Il est vrai qu’au début de la crise, tout le monde était effrayé et pensait qu’il n’y aurait plus de bureaux, que tout le monde allait télétravailler, et le coup était rude », se souvient Degani. Selon les données que nous avons collectées, il y a environ deux mois, la demande de bureaux a chuté de 25% ».
Un recul dans la demande de bureaux
« Il y a effectivement eu une accalmie dans la demande de bureau au cours des six derniers mois, ajoute Natalie Marshall, experte en immobilier mais ces dernières semaines, nous voyons que la productivité des employés à domicile diminue et que la créativité diminue. Les gens ont besoin d’interaction sociale, de brainstorming, voire de café dans le couloir. « De plus en plus d’employés retournent dans les bureaux ».
Quant à Apple, Marshall mentionne qu’au début de la crise, la société a annoncé que ses employés du monde entier travailleraient à domicile. « Mais maintenant, ils ont réalisé que le Covid-19 n’est pas là pour rester ». Et qu’en est-il de la période d’après-crise, lorsque les salariés devront retourner dans leurs bureaux ? Une enquête récente montre une nette préférence pour le travail près de chez soi et l’abandon des voitures, en particulier parmi les travailleurs du secteur des hautes technologies. « Les gens ne voudront pas continuer à travailler uniquement à domicile sur le long terme : l’homme est un être social, qui préfère être en contact avec d’autres travailleurs sur le lieu de travail au moins une partie du temps », explique Degani.
Les nouvelles aspirations des employés
Selon Degani, le secteur de la haute technologie en Israël connaît une croissance régulière de son nombre d’employés. En 2019, environ 321.000 employés travaillaient dans cette industrie, avec environ 30 nouvelles entreprises le domaine chaque année. Les données montrent que la plupart des travailleurs du secteur habitent loin de leur emploi : seuls 40% d’entre eux vivent dans le centre du pays et travaillent également au cœur de la métropole.
Selon Marshall, « Dans le domaine de la haute technologie, il y a une sensibilité de la part des chefs d’entreprise à satisfaire les besoins des employés. Par conséquent, il est probable que le désir exprimé par les employés de déménager pour travailler près de chez eux affectera la prise de décision dans les entreprises ».