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Krav Maga à Netanya. Histoire extraordinaire d’un jeune Corse devenu israélien.

Dans un ouvrage intitulé « Retour d’une étincelle perdue », le jeune homme, qui a vécu son enfance et son adolescence en Corse, entre Ghisunaccia et Ajaccio, avant de s’installer en Israël, raconte son cheminement spirituel et sa conversion à la religion juive

Véritable plaidoyer pour la religion juive, l’ouvrage de David Antonelli retrace le cheminement spirituel d’un jeune Corse. Né un 2 octobre 1981 à Ajaccio, baptisé Nicolas, il fut bercé dès son plus jeune âge dans la culture insulaire, politiquement engagé dans le nationalisme, initié au christianisme par une pratique assidue du catéchisme.

Il va peu à peu tracer son propre chemin spirituel et tailler dans le vif des différents poncifs énoncés souvent comme des postulats. C’est tout d’abord le positionnement idéologique des nationalistes corses sur la question palestinienne qui va le faire s’interroger. Plus tard, ce sera la conception de communauté de destin, qu’il ne partage pas, qui va lui faire prendre quelques distances avec le mouvement national.

« À vrai dire, l’idée de la communauté de destin, véritable fondement de l’idéologie nationaliste corse s’est avérée être une dangereuse utopie », écrit-il dans les premières pages de son livre.

Le jeune Nicolas, qui a passé la première partie de son enfance en Plaine orientale, à Ghisonaccia, rejoint sa mère à Ajaccio. Il quitte l’école à l’âge de seize ans et vivote de petits boulots en petits boulots. Puis, un jour, la découverte d’un sport de combat, le krav maga, va carrément changer sa vie. Didier, un de ses amis, va l’initier à cette technique d’autodéfense israélienne. « Sans même m’en rendre compte, j’entamais un tournant dans ma vie. Celui d’une déconstruction lente et progressive de bon nombre de mes certitudes ainsi que de certaines grandes idées liées à mon environnement, à mon éducation », écrit l’auteur, qui précise : « Ce n’est pas la pratique de ce sport qui me fit m’intéresser à la religion juive ou à Israël. Cette démarche fut faite en parallèle. »

Une démarche qui le conduit à faire la connaissance de Francis, président de l’association Corse Israël, avec qui il partagea de nombreuses discussions sur le monde hébraïque et sur cette terre promise d’Israël. Le temps de la déconstruction est venu. « Je m’apprêtais à découvrir les véritables incohérences du christianisme. À vrai dire, je me détachais en partie de ma foi chrétienne après avoir abandonné quelque temps plus tôt mes idéaux politiques initiaux », écrit David Antonelli.

Son intérêt grandissant pour la religion juive et Israël le pousse bien vite à partir effectuer un stage de krav maga à Netanya. En 2011, il y est accueilli par un ami de Francis, David Sanhédrin. Israël lui rappelle sa Corse natale, les paysages montagneux, les plages. Il se passionne rapidement pour les rites religieux pratiqués et les modes de vie. Quand il revient en Corse, son investissement pour l’association Corse Israël est entier. Sa reconstruction a débuté. Ses positions s’affermissent en faveur du sionisme. Il se persuadera rapidement de la vérité de la Torah et de son message, qu’il souhaite à travers son livre, diffuser au monde entier.

Lorsqu’il quitte définitivement la Corse, le 2 décembre 2014, Nicolas sait déjà qu’il va se convertir à la religion juive. Il intègre la yechiva Etz Haïm de Netaya, une institution liée au rabbinat israélien.

Après plusieurs années de travail et de recherche, il se convertit et prend le nom de David. « Le roi David se servait de sa force et de sa puissance pour servir son peuple et non ses propres intérêts. David était issu de la descendance de Ruth la Moabite la plus célèbre des converties. Ceci a motivé le choix de mon prénom juif », explique David Antonelli.

Aujourd’hui marié à Eilat, père d’une petite fille, Bat-Cheva, David a effectivement retrouvé son étincelle perdue, un message de foi qu’il concrétise en ces termes. « La Torah ne se lit pas de manière individuelle. La révélation délivrée par la Torah l’a été au peuple d’Israël tout entier et non à un individu. Il y a un espace pour vivre cette révélation, c’est la terre d’Israël, l’héritage de Dieu dans la Bible. S’opposer à cela c’est rejeter les valeurs de la Bible et les commandements divins. »

corsematin.com

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