La détention administrative du palestinien Maher Akhras va être suspendue par les autorités israéliennes. Cet individu est soupçonné de faire partie de l’organisation terroriste Jihad islamique. La grève de la faim initiée par Maher Akhras, un détenu palestinien, aura duré pendant 103 jours. L’homme est dans le viseur des forces de sécurité de l’état hébreux. Il est soupçonné d’être un terroriste. Le Palestinien dont la santé déclinait a mis fin à son action suite à l’annonce, le 6 novembre, de la fin de sa détention administrative.
Un détenu soutenu par les Arabes israéliens
Le député Ahmed Tibi, l’une des personnalités de la Liste arabe unie au parlement israélien, a posté sur les réseaux sociaux une vidéo où l’on distingue le détenu dans son lit se réjouir de la nouvelle. Maher Akhras sera toujours hospitalisé à quelques encablures de Tel-Aviv avant d’être transporté rapidement dans un hôpital en Cisjordanie. Implanté près de Naplouse, cet agriculteur est soupçonné d’être un dirigeant du Jihad islamique, une organisation terroriste surveillé étroitement par Israël. Interpellé à la fin du mois de juillet chez lui, Maher Akhras était concerné par une ordonnance de détention administrative d’une durée de 4 mois. Ce dispositif permet de détenir des suspects palestiniens sans inculpation.
L’homme est soupçonné d’être un cadre du Jihad islamique
Maher Akhras est soupçonné d’être un cadre du Jihad islamique et partie prenante dans des actions qui mettent en péril « la sécurité dans la région » et d’encourager à la violence par « des déclarations extrémistes ». Il considéré que ces mises en cause n’étaient pas fondées. La commission des droits de l’homme de L’ONU avait demandé à l’état hébreux de mettre fin détentions administratives et de suspendre la détention de Maher Akhras. « Les récentes visites de médecins à Akhras expliquent que son corps est au bord de l’effondrement et que certains des dommages qui lui ont été infligés pourraient être définitifs », avait indiqué en octobre un rapporteur de l’ONU.
Un homme mis en cause à de nombreuses reprises
Les avocats de Maher Akhras avaient sollicité sa libération, sans résultat. Dans un communiqué de presse, le ministère israélien des Affaires étrangères avait indiqué, qu’Israël veillait à la santé de Maher Akhras, en expliquant que les grèves de la faim étaient employées dans un but politique par les terroristes. Cet emprisonnement n’est pas inédit pour Maher Akhras. En 2005, il a indiqué être membre d’une structure interdite et posséder des armes dans le cadre d’une négociation de plaidoyer.
En 2019, il a aussi reconnu avoir réalisé des infractions d’appartenance à une « association interdite et de soutien à une organisation ennemie ». Il a participé à des défilés du Jihad islamique, a lu des discours incitant à la violence, a hebergé des membres du Jihad islamique. Dans une interview donnée au journal Haaretz, il avait démenti avoir eu, ces derniers temps, une activité politique. A noter, qu’environ 355 Palestiniens étaient placés en détention administrative à la fin de l’été 2020.