Ce nouveau confinement devrait durer trois semaines à compter du 18 septembre.
Suite à l’annonce hier soir du Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu d’un second confinement, de nombreuses questions restent en suspens concernant les restrictions lors de cette nouvelle période de quarantaine nationale.
Les dates de ce nouveau confinement
Le gouvernement israélien a annoncé hier soir que ce nouveau confinement prendrait effet le 18 septembre à 14 heures. Il se terminerait, au plus tôt, le 11 octobre. La date de fin sera soumise à l’approbation du gouvernement. La sortie de ce nouveau confinement dépendra de l’évolution de la du taux d’infection du coronavirus en Israël.
Les principales restrictions
Le gouvernement a approuvé l’interdiction de s’éloigner à plus de 500 mètres de son domicile. Certains ministres ont jugé cette mesure « irrationnelle ». Il sera possible de pratiquer des activités sportives individuelles
En ce qui concerne les rassemblements, 10 personnes maximum dans un lieux fermé. 20 personnes maximum dans un lieu ouvert.
Pour Amir Ohana, ministre de la Sécurité Intérieure, « nous nous précipitons vers un gouffre et il n’y a pas d’autre choix que de faire respecter les recommandations. L’accent doit être mis sur les rassemblements, et dans les rassemblement, vous verrez des dispersions, y compris par la force ».
Le gouvernement a également ordonné la fermeture complète de toutes les entreprises qui accueillent du public. Les entreprises des domaines du commerce, de la culture, des loisirs et du tourisme intérieur seont donc fermées. Cela inclus les piscines, les gymnases et les restaurants. Cette mesure prévoit également la fermeture des hôtels et des centres commerciaux.
Ces restrictions excluent les services essentiels. Les entreprises vendant des produits alimentaires, les pharmacies, les opticiens pourront ouvrir. Il en va de même pour les magasins dont l’activité principale est la vente de produits d’hygiène, de produits d’hygiène pour la maison, de produits de communication, les services de communication et les accessoires médicaux.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé que le gouvernement publiera un règlement détaillé dans les deux prochains jours.
Les restrictions sur le lieu de travail
Contrairement au premier confinement, il n’y aura pas de restrictions sur l’activité des entreprises du secteur privé qui ne reçoivent pas de public. Le secteur privé devrait donc fonctionner normalement, à l’exception de l’industrie du tourisme et du commerce.
Benyamin Netanyahu a précisé que la restriction concernant la réception de public ne concerne pas les entreprises dites de services essentiels. Il n’a toutefois pas préciser lesquelles.
De même, le Premier ministre a indiqué que l’activité du secteur public serait limitée, sans plus d’informations.
Le système éducatif
Les écoles et les jardins d’enfants fermeront vendredi 18 septembre. Lors de ce deuxième confinement, les écoles seront fermées mais assureront un enseignement à distance pour tous les niveaux.
Ces restrictions ne concerneront pas les établissements d’enseignement spécial prenant en charge des enfants à risque.
L’enseignement à distance pour les jardins d’enfants
Le ministère de l’Education a mis au point un schéma d’apprentissage à distance pour les jardins d’enfants. Les enseignants de maternelle organiseront des réunions de 4 à 6 enfants. Chaque session durera au moins vingt minutes. Les enseignants de maternelle garderont le contact avec leurs élèves via les salles de classe virtuelles, les appels téléphoniques ou WhatsApp, les enregistrements vocaux ainsi que des vidéos.
Les transports publics
Les transports publics seront réduits et adaptés en fonctions des restrictions des autres activités. Le gouvernement n’a pas annoncé les directives exactes concernant les transports en commun, en particulier des bus et des trains.
Le ministère des Transports devrait publier les directives exactes dans les prochains jours.
L’aéroport Ben Gourion
Une équipe dirigée par le ministre de la Santé ou son représentant et comptant des représentants du ministre des Transports, du ministre des Affaires Etrangères et du chef d’état-major de la sécurité nationale ou son représentant devrait soumettre leur recommandation ce soir.
Les synagogues
Le sujet des prières à l’intérieur des synagogues a provoqué beaucoup de tensions. Cette question a même entrainé la démission du ministre du Logement Yaakov Litzman. Il affirmait que les responsables su systèmes de santé envisageaient de fermer les synagogues pendant les fêtes.
Le « plan de prières spécial pour les fêtes » a été publié hier. Il prévoit des prières en capsule de 20 personnes maximum à l’extérieur. 10 personnes au maximum pourront se réunir pour prier dans un bâtiment en zone rouge. A l’intérieur d’un bâtiment, le nombre de personnes maximum dépendra du nombre d’entrée et de la taille du local. Un ration d’une personne pour 4 mètres carrés devrait être maintenu.
Dans les localités dites rouges, la méthode de calcul est la suivante : les deux premières entrées double trois et chaque entrée supplémentaire est double deux. Par exemple, pour une synagogue de 250 m² en zone rouge et qui comprend deux entrées, il sera permis de prier dans six capsules de de dix personnes. Deux entrées double trois, soixante personnes au total dans le bâtiment.
Pour un bâtiment de 500 m² et cinq entrées, il y aura 12 capsules de dix personnes. Soit 120 personnes dans bâtiments. Un bâtiment de 70 m² ne disposant que d’une seule entrée ne pourra accueillir que dix personnes.
Dans les zones non rouges, les capsules seront de 25 personnes au maximum. On multiplie par deux le nombres de groupes autorisés à l’intérieur d’un bâtiment en fonction du nombre d’entrées. Le ration de 4 m² par personne s’appliquera.
Dans la zone jaune, une synagogue de 400 m² et disposant de deux portes d’entrée pourra accueillir quatre capsules de 25 personnes. Au total 100 personnes pourront être présentes dans le bâtiment.
Les compensations pour les propriétaires d’entreprise et les employés lésés
La cabinet du Premier ministre a annoncé qu’il présenterait le plan de compensation économique supplémentaire au public jeudi, à la veille de la fermeture.
De nombreux propriétaires d’entreprises ont manifester ces derniers jours suite à l’intention du gouvernement d’imposer un nouveau confinement. Ils ont également déclaré qu’ils ne s’étaient pas encore remis du coût élevé du précédent confinement.
Le coût de ce nouveau confinement
Le ministère des Finances a annoncé un coût de 6.5 milliard de shekels pour ce second confinement. Selon l’Institut national des assurances, la mise en congé sans solde de 200 000 à 300 000 salariés devrait coûter à l’économie près de la moitié de ce montant. Une « quarantaine stricte » qui n’est pas générale aurait coûté à l’économie environ 11 milliards de shekels selon les chiffres qu’à annoncé le Trésor ce weekend. Les trois semaines de quarantaine devraient couter 14 milliards de shekels. Ce coût atteindrait 20 milliards de shekels pour un mois entier.
Ces estimations ne prenaient pas en compte que le secteur privé travaillera à peu près normalement lors de ce nouveau confinement.
Pourquoi ce deuxième confinement ?
Hier soir, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a expliqué les experts ne s’étaient pas alarmé du taux de contamination et de morbidité du Coronavirus ces dernières semaines. Mais face à une morbidité de plus en plus importante, les responsables de la santé ont préconisé jeudi dernier une action immédiate.
Netanyahu a expliqué « ce n’est pas un problème de lits, nous leur en avons donné, c’est un problème humain de ces équipes qui travaillent avec dévouement, et même si nous l’avons surmonté, il n’est pas possible de tenir une situation de patients gravement malades ».
Le but de la fermeture et son plan de sortie
Netanyahu a déclaré « notre objectif est de freiner la hausse, de réduire la morbidité et d’entrer dans la routine des ‘feux de signalisation’ (avec la possibilité d’interrompre des chaînes de contaminationà qui existe déjà, fonctionne et fonctionnera dans deux semaines ».
Le but de ce nouveau confinement est donc de revenir à un niveau de contamination et de morbidité permettant la mise en place du plan Ramzor du Pr Gamzo.
Il y a actuellement 3 000 à 4 000 nouveaux cas de Coronavirus par jour en Israël et le nombre de décès liés à la pandémie était hier de 1 119.