Alexandre Feifenbaum
La convention de l’ONU pour la prLa Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide précise en Article 2 (c) qu’un génocide est caractérisé par une « soumission intentionnelle du groupe [victime] à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».
Pour « démontrer » qu’Israël commet un génocide « intentionnellement », Amnesty utilise la déclaration de Yoav Galant du 9 octobre 2023, alors ministre israélien de la défense, déclarant qu’Israël va arrêter de fournir, eau, électricité et nourriture à ces « animaux humains » [les Gazaouis]. Cette déclaration d’un ministre est inacceptable. Mais son utilisation par Amnesty pour démontrer la soi-disant intentionnalité des Israéliens de génocider la population de Gaza est tout simplement frauduleuse.[1]
1) En effet, Amnesty ‘omet’ de dire que le boycott annoncé par Galant, s’il a vraiment eu lieu, a été interrompu quelques jours plus tard, suite à des protestations, y compris d’Israéliens eux-mêmes. Dhimmi Watch rappelle en effet que le 30 octobre, la presse arabe s’était félicitée du retour de l’eau potable à Gaza.[2] Amnesty ne pouvait pas l’ignorer. De nombreux articles début 2024 montrent des marchés bien achalandés à Gaza.
2) Amnesty ‘omet’ aussi de dire que Galant parlait sous le coup d’une émotion exceptionnelle : il venait de voir sur place les crimes inhumains commis la veille par le Hamas dans les kibboutzim israéliens, les corps des victimes israéliennes torturées, violées avant, pendant ou après avoir été assassinées, un génocide brutal, inhumain commis par le Hamas et à la liesse de la population de Gaza. Cela n’excuse pas sa phrase, mais cela ne permet pas à Amnesty de nier les faits.
3) En fait Amnesty participe à une révision de l’Histoire, voire à sa négation. Voici la première phrase du rapport d’Amnesty: « Le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive militaire d’une ampleur, d’une portée et d’une durée sans précédent sur la bande de Gaza occupée ». Cette phrase est un scandale à elle-seule ! Le 7 octobre, c’était au contraire le Hamas qui attaquait Israël, c’était le début du génocide que le Hamas prépare et annonce de manière obsessionnelle depuis 36 ans, sans qu’Amnesty ne trouve jamais rien à y redire. Et en 2024, Amnesty jette le voile sur ce génocide.
4) Même le sous-titre du rapport est négationniste : « On a l’impression d’être des sous-humains ici », attribuée à un Gazaoui. La clef de l’Histoire, c’est au contraire que le Hamas applique la dhimmitude, c’est-à-dire qu’il considère les Juifs [et les Chrétiens] comme des sous-hommes, qu’il leur dénie le droit de vivre sur une terre dont ils sont pourtant autochtones et qu’il veut les massacrer. Ce que le Hamas et Mahmoud Abbas appellent le « colonialisme israélien », c’est justement cette volonté d’un peuple de se défaire de la dhimmitude et de vivre librement sur sa terre.
Si vous avez le courage d’aller au-delà de la première phrase, vous verrez que tout le reste est à l’avenant. Sinon, l’article de Caroline Yadan dans « Le Point » donne une vue générale de ce rapport.[3]
[1] Amnesty International https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr/Z1CyeZbqstJ98CpQ_Gazagenocidereport.pdf
[2] Awras Algérie, « Israël ouvre une conduite d’eau vers la bande de Gaza », 30 octobre 2023, https://fr.awras.com/israel-ouvre-une-conduite-d-eau-vers-la-bande-de-gaza.html.
[3] Caroline Yadan, La faillite morale d’Amnesty International, Le Point, 11/12/2024, https://www.lepoint.fr/monde/caroline-yadan-denonce-les-manipulations-d-amnesty-international-11-12-2024-2577701_24.php
© Alexandre Feigenbaum, Président de Dhimmi Watch, l’Observatoire International de la Dhimmitude
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