Dans « l’Accord de Collaboration des Preuves Epidémiologiques en Conditions Réelles », Pfizer s’engage à fournir à Israël des doses de vaccins pour arriver à l’immunité collective le plus vite possible.
Israël a publié l’accord signé avec Pfizer le 6 janvier. Cet accord s’appelle « l’Accord de Collaboration des Preuves Epidémiologiques en Conditions Réelles », dans lequel Pfizer s’engage à fournir à Israël suffisament de doses pour vacciner toute la population adulte qui peut recevoir le vaccin, aussi vite qu’Israël peut les administrer.
En échange de donner la priorité à Israël par rapport aux autres pays, Israël fournira à Pfizer les données épidémiologiques qui permettront au laboratoire pharmaceutique de mieux évaluer l’efficacité du vaccin. Pfizer s’engage à fournir « un rythme de livraison permettant de de maintenir un rhytme de vaccination suffisant pour arrriver à l’immunité collecttive et à obtenir suffisament de données le plus vite possible ».
De nombreux pays ont demandé quelles données médicales Pfizer souhaite recevoir exactement et dans quel but elles seraient utilisées. L’inquiétude majeure étaient une fuite d’information confidentielles. Il y a eu également des commentaires suggérant que ne pas divulguer les détails de l’accord révélait un manque de transparence. Des sources au sein du ministère de la Santé ont déclaré qu’il ne fournirait que des informations qui seraient disponibles pour tous les Israéliens mais qui nécessitent un accord pour être fournies à Pfizer.
Cet accord ne précise pas quelles informations Pfizer va recevoir exactement, mais les décrit simplement comme visant à être utilisées à « des fins de recherche ». Cependant, d’après cette définition, il est possible de se demander quelles données seront fournies pour mener à bien ces recherches.
Les objectifs des rescherches sont : le nombre de cas confirmés de COVID-19, le nombre de personnes hospitalisées, le nombre de cas graves, le nombre de personnes sous assistance respiratoire, le nombre de décès, le nombre de personnes présentant des symptômes, le nombre de personnes vaccinées par tranche d’âge et selon d’autres critères (non détaillé), le nombre de personnes testées positives au Coronavirus divisées selon certains critères de la population. Pfizer et le ministère de la Santé israélien tentent d’annalyser les coûts médicaux économisés grâce à la campagne de vaccination.
L’accord mentionne également qu’Israël peut fournir à Pfizer « des annalyses additionnelles concernant les tranches de la population, et l’efficacité du vaccin avec le consentement des deux parties ». Cette clause pourrait donc permettre le transfer de données épidémiologiques avec plus de détails concernant les tranches de la population même si ce n’est pas explicitement mentionné, du moins dans l’accord officiel.
Néanmoins, l’accord précise explicitement que toutes les données fournies à Pfizer par Israël devoient être conformes à la Loi relative à la Protection de la Vie Privée en Israël datant de 1981, et Pfizer ne peut utiliser ces données à d’autres fins que la Santé Publique ou d’une façon qui permettrait des discrimination par les compagnies d’assurance ou les employeurs. Pfizer ne peut pas exposer des individuellement patients ou permettre à une tierce personne de le faire.
L’accord dit que Pfizer et le ministère israélien de la Santé discuteront des données toutes les semaines et décideront quelle suite donner, ils feront un rapport concernant l’impact sur la population israélienne et une mise à jour du rythme de livraison des nouvelles doses de vaccins. Israël aura accès à des consultations avec les meilleurs experts de Pfizer et des articles seront préparés pour être publiés dans les journeaux médicaux.
De nombreuses sections de l’accord ont été censurées ou laissées blanches, y compris la date originale du premier accord entre Israël et Pfizer. Toute la section sur la responsabilité a été censurée car elle contient les noms de certains signataires.