En janvier 2021, l’autorisation du gouvernement permettant à environ 16.000 travailleurs étrangers dans le secteur de la construction de rester en Israël devrait prendre fin. Mais le gouvernement n’a pas encore signé une prolongation de cette autorisation. En août dernier, les ministres du Logement et du Travail avaient convenu de doubler le quota de travailleurs étrangers.
Dans peu de temps, la moitié des travailleurs étrangers du secteur du bâtiment (environ 8.000) devront rentrer dans leur pays au début de l’année prochaine. La décision doit être signée par le ministre du Logement, Yaakov Litzman, avec l’accord du ministre des Finances, Israel Katz. En août dernier, Litzman et le ministre du Travail Itzik Shmuli ont accepté de doubler le quota – de 16 000 à 32.500 travailleurs étrangers et de 64.000 à 80.000 travailleurs palestiniens.
Les travailleurs étrangers, un casse-tête pour le gouvernement
En 2014, le gouvernement a approuvé un plan destiné à réduire le nombre de travailleurs étrangers dans le secteur de la construction de 16.000 à seulement 2.000 en trois temps, par souci d’encourager l’emploi des Israéliens dans l’espoir que la dépendance à l’égard des étrangers diminue. Au fil des ans, cependant, les mesures prises par le gouvernement à cet égard ont été limitées et depuis, les autorisations de travail ont été prolongées, ce qui permet à un nombre important de travailleurs étrangers dans la construction d’être employés. Litzman lui-même a soumis un projet de résolution en mai 2020 visant à préserver le nombre de travailleurs étrangers dans l’industrie jusqu’en janvier 2021, étant entendu qu’avec la crise du Covid-19, le volume de l’activité immobilière diminue.
La construction d’environ 20.000 nouveaux appartements pourrait être interrompue
Les professionnels de la construction estiment que si le gouvernement n’agit pas pour prolonger immédiatement les quotas existants, la construction d’environ 20.000 nouveaux appartements sera interrompue. Le nombre de travailleurs de la construction a diminué de 30% en octobre dernier. Il s’agit principalement de travailleurs palestiniens absents en raison de la crise.
Les travaux dans le secteur de la construction sont organisés en plusieurs étapes. La phase de travail humide – fondation, plâtrage et revêtement de sol – est la première phase qui a été réalisée par des travailleurs palestiniens et étrangers pendant des années. Ces travaux constituent la base des travaux de construction et d’infrastructure, qui emploient plus de 220.000 Israéliens. Par conséquent, les entrepreneurs préviennent que l’arrêt de ce travail pourrait entraîner le licenciement de milliers d’Israéliens travaillant dans l’industrie.
Des négociations en cours
Le Président de l’Association des constructeurs, Raul Srugo, note « qu’une proposition est sur la table du Cabinet depuis six mois, selon laquelle le nombre de travailleurs étrangers dans le secteur de la construction et des infrastructures augmentera. Une proposition basée sur les besoins du marché du logement ».De son côté, le gouvernement a publié un communiqué : « le Ministère de la construction et du logement s’emploie à règler la question et à prolonger la date d’expiration du quota existant. Nous espérons que dans les semaines à venir, nous parviendrons à des accords avec toutes les parties concernées ».