Afghanistan : Voix des femmes, sodomie… Que contient la loi des talibans ?

La vie en Afghanistan sous le régime des talibans (image d’illustration). - Semenova Maria/SIPA

Alors que la pauvreté explose, que la famine gagne du terrain, les libertés continuent de reculer en Afghanistan. Depuis leur prise de pouvoir en août 2021, les talibans mettent un point d’honneur à grignoter les droits humains au prétexte d’imposer la loi islamique aux habitants.

Ce lundi, le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice (PVPV) a annoncé la mise en place progressive d’une nouvelle loi interdisant la diffusion de photos et vidéos d’êtres vivants dans les médias. Le texte contient d’autres mesures ciblant les médias d’information, comme l’interdiction de publier « des contenus hostiles à la charia et à la religion » ou qui « humilient les musulmans ».

Un pas de plus vers une société toujours plus réprimée, déjà opprimée par un régime des plus autoritaires. Cet été, déjà, les 35 articles de la loi pour « promouvoir la vertu et prévenir le vice » avaient encore réduit le peu de liberté restante, prenant les femmes comme cibles prioritaires.

Haro sur les femmes

Faire taire cette voix que je ne saurai entendre. Après leur avoir interdit de s’éduquer, de travailler pour les ONG, d’entrer dans les parcs, les fêtes foraines, les gymnases, les dirigeants de l’Afghanistan ont encore réduit le peu de droits des femmes qui restaient. Après la loi sur les mœurs promulguée en septembre, les membres de la gent féminine se doivent de couvrir leur corps et leur visage entièrement en quittant le domicile, mais aussi devant une autre femme qui ne serait pas musulmane. Selon des témoignages recueillis par l’AFP, à Kaboul le PVPV patrouille activement et donne des avertissements aux femmes sans « mahram », aux cheveux mal couverts ou sans gants.

Avec toujours plus d’imagination dans les mesures liberticides, les talibans ont également interdit aux femmes le fait de faire entendre leur voix en dehors de chez elles. « Le seul droit qu’on nous laisse, c’est de respirer. Et encore… », s’est insurgée fin août sur France Culture Hamida Aman, fondatrice de Begum TV, radio éducative à destination des Afghanes.

Les hommes pas épargnés

Si les femmes sont les principales victimes du régime illibéral instauré depuis trois ans, c’est l’ensemble de la société qui voit, impuissante, ses droits diminuer.

Les hommes aussi sont concernés par certaines mesures comme celle, depuis septembre, de porter une barbe, plus longue qu’un poing, de se couvrir de vêtements amples au moins du nombril au-dessous du genou, quand ils font du sport. Un Kabouli de 23 ans a raconté à l’AFP avoir été arrêté trois fois pour non-port de la barbe : « j’ai eu peur et je leur ai promis que j’allais la laisser pousser. »

Plus de place pour la religion

Dans cette loi, la religion prend, de fait, une place prédominante. « L’application de la charia est notre responsabilité jusqu’à la mort », avait ainsi déclaré le chef suprême des talibans à l’occasion du troisième anniversaire de leur reconquête du pouvoir en Afghanistan.

Outre l’interdiction de célébrer le solstice d’hiver ou le Nouvel an perse, la prière (à l’heure dite) et le jeûne du ramadan sont obligatoires. En cas de contrôle par la police des mœurs, les Afghans ne pourront pas avoir l’excuse d’être coincés dans les transports en commun puisque les compagnies sont sommées d’adapter leurs liaisons pour permettre aux passagers et conducteurs de prier à l’heure.

Notre dossier sur l’Afghanistan

Le sexe et la religion n’ont jamais fait très bon ménage. Mais jusqu’ici, certaines pratiques pouvaient être tolérées à l’ombre de l’intimité d’un couple. Sans trop savoir comment la police chargée de surveiller l’application de ces mesures va s’y prendre, l’une d’elles interdit néanmoins la sodomie « même avec sa femme ».

Moins de place pour les loisirs

Comme dans tout régime autoritaire, d’autant plus quand il s’appuie sur des préceptes religieux, les loisirs sont de plus en plus limités, notamment tout ce qui touche à la culture mais pas seulement. En Afghanistan, la musique est ainsi interdite en public, mais aussi les jeux d’argent. Les jeux traditionnels avec œufs durs, noix ou os de moutons sont par ailleurs proscrits. Au niveau relationnel, il est interdit d’être amis avec des non-musulmans et de leur porter assistance.

Source : 20minutes.fr

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