Vous présidez aux destinées de la République Française. Votre statut et votre mission vous investissent de grands pouvoirs et aussi de grandes responsabilités.
Pour vous il est « cohérent » de préconiser un embargo d’Israël sur les armes, puisque vous exigez à Gaza et au Liban un « Cessez le feu » qu’il revient à Israël de proclamer.
Vous persister à réclamer aussi « Une solution à deux Etats ».
Pour aller au bout de votre cohérence, vous devez nommer les protagonistes de ce cessez le feu: Le Hamas et Israël, le Hizbollah et Israël, l’Iran et Israël, les Houtis et Israël.
Israël est un Etat reconnu par l’ONU et dispose d’un personnel diplomatique compétent pour négocier un tel cessez le feu : vous devez, de même, désigner ceux qui, parmi les ennemis d’Israël, sont prêts à de telles négociations !
Votre exigence ne va pas jusque-là, vous vous gardez bien de compléter ces belles envolées.
En fait, Vous feignez d’ignorer que ces correspondants n’existent pas, et qu’au contraire les représentants de ces Entités ne sont disposés ni à promouvoir la naissance d’un Etat palestinien, ni à faire la paix avec Israël. Ils proclament haut et fort leur volonté de détruire Israël qui dans leur logo est « l’entité sioniste », d’éradiquer les survivants ou de les réduire au statut de dhimmis (Soumis à l’Islam)
On se perd en conjectures quant à déceler les mobiles qui inspirent vos mensonges.
La France sous votre règne ne livre pas d’armes à Israël, votre appel s’adresse donc à toutes les nations et notamment à l’Union européenne.
Vos osez prétendre que la France « est une amie indéfectible d’Israël » : Que serait-ce si ce n’était pas le cas ?
Vous appelez le monde à abandonner Israël, tout en murmurant que vous seriez son plus fidèle ami. N’est-ce pas là une forme de perversité qui pousse à l’extrême votre « En même temps » ?
Voulez-vous éviter une « intifada » dans les rues des villes françaises ? En effet, désormais on peut inciter à l’émeute et à la sédition en France sans encourir les foudres de la République que vous représentez.
Voulez-vous vous attirer les bonnes grâces de la « Francophonie » ?
Il reste que votre responsabilité est engagée pour des propos spécieux, indignes de vos hautes fonctions.
Ils sont indignes car ils désignent un petit Etat attaqué par des ennemis, nombreux et bien armés, qui ne recherchent que sa disparition.
Ils sont spécieux car il est notoire que la guerre a été déclenchée par vos nouveaux amis, l’Iran, le Hamas le Hizbollah, puis leurs émules, les Houtis, les islamistes de Cisjordanie.
Israël n’est pas en guerre, eux le sont. Vous rejoignez la meute hurlante de façon officielle en plaçant soudain la France au nombre des ennemis d’Israël.
Vous devrez en répondre devant le peuple français, et les générations futures.
Vous êtes devenu le mentor des terroristes les plus cruels de l’Histoire, ils trouvent grâce à vous, un immense encouragement à poursuivre leur œuvre de mort.
LFI et ses acolytes applaudissent à vos virevoltes qui, du soutien à Israël le 7 octobre 2023 à vos injonctions anti-israéliennes, ont abouti à vos demandes insanes et réitérées de cessez-le-feu.
Cessez-le-feu ? Mais avec qui ? Avec ceux qui n’en veulent pas, et qui répètent partout qu’Israël doit disparaitre et, avec leurs comandataires iraniens, qu’Il n’en a plus pour longtemps, que la guerre ne cessera qu’avec sa disparition. Vous avez entendu leur « Guide » qui l’a répété publiquement et son ministre des affaires étrangères, qui vous l’a confirmé en face.
Vous abandonnez les valeurs les plus belles de la France, paix, liberté, égalité, tolérance, droits de l’Homme, cette Morale permanente de la République, au bénéfice d’un rapprochement pusillanime avec les ennemis de ce pays, qui se glissent dans vos manquements pour faire triompher l’impérium totalitaire et archaïque d’un âge révolu.
Vous vous trompez Monsieur le Président, les ennemis de la France déjà bien installés dans les failles de nos lois, ne vous sauront pas gré de vos reculs et de vos complaisances.
Ils attendent le moment opportun, pour parfaire leurs acquis et, les transformer en conquête de la République.
En agissant ainsi, Vous ajoutez du malheur au mal français et jetez les juifs de France dans des chemins incertains et périlleux.
Le pire est que vous soyez indifférent aux misères du temps que vos actes aggravent.
Paris 6 octobre 2024
Charles Baccouche
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