Fort de sa compétence militaire avérée et confortée par ses récents succès en Afrique subsaharienne, Emmanuel Macron distribue ses conseils stratégiques à Israël. Fin connaisseur des psychologies autant que des codes culturels arabes, notre président connaît son sujet.
D’ailleurs le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a su remercier le président français en supprimant l’enseignement du français dans les écoles après que ce dernier eût fait part, il y a quelques mois, de sa complicité avec Tebboune.
Bien évidemment pour l’Orient compliqué et à propos de Gaza en particulier, c’est inspirée de bons sentiments que la voix de la France distille ses conseils. Le lundi la France dit sa totale solidarité à Israël, le mardi elle caresse dans le sens du poil un Mahmoud Abbas sensible aux gestes généreux, mercredi la France exprime son souci humanitaire pour Gaza, jeudi la France n’oublie pas les otages, d’ailleurs elle le dit avec force et les éditorialistes de “France inter” l’approuvent, tandis que le Monde, le “quotidien de référence”, (il faut sans cesse le rappeler), s’indigne de la riposte “disproportionnée” d’Israël.
Le bon choix des “éléments de langage” est prioritaire et les conseillers en communication de l’l’Élysée y excellent. Des experts géopoliticiens ont sûrement trouvé que l’hôpital Al Shifa manquait de paracétamol pour soigner les maux de tête des uns et “en même temps” des autres. Ne disposant pas de porte-avion assez grand, la France envoie “sur zone” (pour utiliser des éléments de langage militaire) un porte hélicoptère chargé de doliprane.
Le Quai d’Orsay, dont le sens de la parité autant que celui de l’impartialité ne sont plus à démontrer, trépigne d’impatience devant la maltraitance subie par la politique arabe de la France de la part du pouvoir élyséen. Yves Aubin de la Messuzière et Dominique de Villepin regrettent que la voix de la France soit à ce point devenue peu claire. Sur ce point précis nous serons d’accord avec nos deux Lawrence d’Arabie. Même nos amis du Qatar s’en plaignent, car les bonnes affaires risqueraient d‘en pâtir.
Après avoir dénoncé la montée de l’antisémitisme sans fard issu de la “diversité” au détriment de la lutte contre les punaises de lit, le gouvernement met en place une commission interplanétaire, non pardon, interparlementaire de lutte contre la montée des périls.
Ainsi suréquipé d’idées fortes et de concepts innovants, le pays respire paisiblement et dort sur ses deux oreilles. Comme on le comprend.
© Jacques Tarnero
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