À la fac de Nanterre, connue pour la présence de ses militants d’extrême gauche, les tags et menaces ponctuent les réunions pro-Palestine et le climat est lourd sinon hostile.
“Israël Assassin”, “Israël, état criminel”, “Mort à Israël, mort aux juifs”, “Macron complice”, tels sont les tags qui ont fleuri de manière décomplexée depuis le 7 octobre, une variante des croix gammées gravées sur les tables des amphis, où les cours sont perturbés par les interventions d’étudiants pro-Palestine, souvent issus du NPA, qui viennent expliquer que le Hamas a raison.
Les étudiants de confession juive confient raser les murs, avoir peur, évoluer dans un climat hostile, être en hypervigilance, malgré l’absence à ce jour de passage à l’acte.
Mieux: des professeurs confessent s’autocensurer sur certains sujets liés à des pays en guerre.
Pour exemple: le 10 octobre, le député LFI-Nupes Antoine Léaument donnait une conférence improvisée sur la pelouse de l’université pour dénoncer les “bombardements d’Israël sur les civil”, suivi le 26 octobre d’une “réunion ouverte” organisée par le NPA et l’UNEF, militant en faveur de la Palestine et accusant Israël de “prendre appui sur les attaques du Hamas et de la résistance palestinienne pour continuer leur entreprise de colonisation et commencer un réel nettoyage ethnique”, le tout étant relayé sur X (ex-Twitter) du NPA Jeunes 92 et commenté par Le Figaro dont un journaliste a été interdit d’accès.
Pour rappel: il y a toujours eu des affiches en faveur de la Palestine sur le campus, où les juifs restent présentés comme une minorité dominante qui détient les médias, la finance, le pouvoir.
Interrogé, Yonathan Arfi a confirmé que “Nanterre a toujours été un point chaud au sujet de l’antisémitisme dans le monde universitaire” et qu’il régnait “une influence islamiste historique depuis les années 2000 chez les jeunes étudiants militants d’extrême gauche”, et a conclu que “la responsabilité de la présidence et du corps enseignant doivent être mises au clair”.
L’université, pour sa part, affirme soutenir ses étudiants juifs mais être confrontée à “la question de la frontière entre la liberté d’expression et les propos à caractère antisémites”.
Enfin, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a écrit une lettre à l’attention des présidents d’université et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur, les invitant à “prendre toutes les mesures nécessaires pour veiller au respect de la loi et des principes républicains face à des dérives qu’il fallait signaler au Procureur de la République”.
Une situation inacceptable et que le gouvernement, malgré ses dires, laisse pourrir.
TJ
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