Décès du grand écrivain israélien Meir Shalev.
Son nom, Shalev שלו, veut dire en hébreu, quiétude.
« J’ai tellement de temps que je mourrai sûrement avant de l’avoir dépensé. »
Ce sabra né en Galilée, en 1948, l’année de la création de l’Etat d’Israël, avait un humour diasporique.
Je l’avais vu à Paris où il avait donné une conférence avec Amos Oz. Il avait le sens de la dérision et refusait la gravité.
« Parfois avec mes yeux sombres et rapprochés, mon désir d’errance et ma peur des voyages, mon recours à la prière et la crainte en même temps qu’elle ne soit exaucée, j’ai le sentiment d’être le seul juif de la famille. » ( Le pigeon voyageur)
Athée, il racontait la Bible, à sa façon dans « Ma Bible est une autre Bible ».
Il va pouvoir vérifier, tout là-haut, si sa version était la bonne.
Je suis sûr que oui.
© Daniel Sarfati
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