Six arabes assassinés en trois jours et le mois vient de commencer. La violence dans les localités arabes est endémique. Les habitants sont désespérés et en colère contre la police et les députés arabes. La Police a indiqué qu’elle augmentera ses forces.
Ahmad, 29 ans, a été abattu lors d’une bagarre entre deux familles à Kaboul en Galilée, et quelques minutes plus tard, Rahat Yosef, 25 ans, a été tué dans une fusillade sans qu’aucun policier n’arrive sur les lieux avant et y mette fin.
Des assassinats en série entre Arabes
La mort de ces deux personnes dans la nuit de vendredi à samedi a porté le nombre de personnes assassinées dans les localités arabes, cette année, à 101. Rien qu’au cours du dernier mois, 11 personnes du secteur ont été assassinées, tandis qu’au cours des trois derniers jours de la semaine dernière, six ont été assassinées.
En plus des deux derniers meurtres, un homme a assassiné, mercredi, sa mère Subhiya Tator et son frère Salam Bryna près de Nazareth, et jeudi Muhammad Badran a été tué par balle dans son véhicule à Jat dans le Triangle. Une heure plus tard, un autre assassinat a eu lieu, dans lequel Fahmi Hinavi a été tué, alors qu’il était à un feu rouge.
Des nombreuses affaires non résolues
La police a jusqu’ici résolu environ 22 affaires de meurtres, ce qui signifie que des dizaines de tueurs sont toujours en liberté. Rabia Kanaana, qui a assassiné son ex-femme fuit la police depuis 19 jours et est activement recherché.
De nombreux habitants réclament une punition plus sévère et veulent que la police et les forces de sécurité en Israël traitent le phénomène des armes illégales comme elles traitent le terrorisme. Ils espèrent même que le Shin Bet entrera en scène. Ils se sont plaints de « l’anarchie » en relation avec la vie des Arabes israéliens et estiment que le Shin Bet dispose des outils nécessaires, tels que ceux dont la police n’a pas, pour lutter contre la criminalité dans le secteur.
Des habitants désespérés
« Notre village souffre de violences graves », a indiqué Khamis Abdullah, qui vit à Jisr a-Zarqa dans la région de Hadera. Il a noté qu’au cours du seul mois dernier, 17 incendies de véhicules ont été enregistrés dans la localité et cinq autres personnes ont été blessées par balle. Les députés arabes israéliens sont aussi très critiqués par les habitants.
Kamal Ryan, président du Centre Aman pour l’élimination de la violence dans la société arabe, estime que le crime dans ce secteur est une véritable « guerre civile » entre Arabes. Ryan accuse l’État de ne pas avoir assuré la sécurité de ses habitants. Il s’est également plaint aux politiciens arabes. « Le leadership arabe qui ne donne pas la priorité à cette question et s’occupe de lui-même et de son statut doit être remplacé rapidement. »
Le maire de Taibeh, l’avocat Shuaa Mansour Masarwa, a déclaré : « Nous avons échoué en tant que société, et certainement l’Etat n’a pas réussi à éliminer la violence dans le secteur arabe. »
La police israélienne a déclaré que « la violence dans la société arabe est un fléau social et nous travaillons à l’éradiquer et à la combattre chaque jour et avec tous les moyens disponibles. La police enquête de manière approfondie et professionnelle sur chaque cas de violence et de meurtre, quelle que soit son identité, afin de traduire en justice les personnes impliquées ».