La crise énergétique rattrape une marque française emblématique connue en Israël depuis des années. Il s’agit de Duralex. L’importateur israélien ne semble pas du tout inquiet (ses stocks sont encore importants).
Selon (1) : « Duralex, connue entre autres pour son modèle de verres Picardie qui équipe une majeure partie des cantines scolaires, vient d’annoncer qu’elle allait cesser la production sur son unique site de la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) à partir du mois de novembre et mettre son four en veille pour une durée minimum de quatre mois. Seule solution pour économiser 50 % de l’énergie consommée habituellement.
Pour les 250 employés, cet arrêt va entraîner une mise en chômage partiel, dont les modalités seront évoquées le 14 septembre prochain avec les représentants du personnel.
Pourquoi une décision aussi radicale alors qu’après une période difficile et des rachats successifs, Duralex voyait enfin se profiler un avenir plus serein ? La flambée des prix de l’énergie a rendu intenable la position de l’entreprise, très grosse consommatrice de gaz et d’électricité pour son activité ».
« Les dépenses en gaz et en électricité se chiffraient à 3 millions d’euros l’année dernière, confie José-Luis Llacuna, son président. Pour 2022, elles vont représenter 40 % du chiffre d’affaires 2021 (23,4 millions d’euros). » Impossible dans ces conditions de poursuivre la fabrication des verres et autres bols sans mettre en péril la société. « Économiquement on ne peut pas poursuivre l’activité », admet le chef d’entreprise. Au-delà du volet industriel et des conséquences sur l’emploi, le président de Duralex reconnaît que l’arrêt de l’activité permet aussi de répondre « directement aux attentes des pouvoirs publics quant à notre responsabilité de consommateur industriel, en réduisant nos besoins sur une période particulièrement tendue ».
(1) leparisien.fr/