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jeu' 30 Nov' 2023

L’imam d’Empalot, condamné à 4 mois avec sursis

Toulouse : L’imam d’Empalot, qui avait prononcé un prêche controversé sur les juifs, condamné à 4 mois avec sursis.

 Mohamed Tataiat, un imam de Toulouse qui avait utilisé un vieux hadith considéré comme antisémite dans un prêche prononcé en décembre 2017, a été reconnu coupable ce mardi en appel de « provocation à la haine raciale » et condamné à quatre mois de prison avec sursis.

Jugé en mai dernier pour « provocation et incitation à la haine raciale », Mohamed Tataiat, l’imam de la mosquée d’Empalot, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis ce mercredi par la cour d’appel de Toulouse. Un jugement qui va à l’encontre de celui prononcé l’an dernier par le tribunal judiciaire qui avait relaxé le religieux de nationalité algérienne, estimant qu’il n’y avait pas une volonté de provocation, ni une pensée discriminante de sa part.

« Il y a un juif derrière moi, viens et tue-le ». C’est notamment cette phrase, extraite d’un vieux hadith, et prononcée à la fin de l’année 2017 pour aborder la question du conflit israélo-palestinien qui a valu à cet imam d’être jugé par deux fois par la justice française. Dans son prêche, diffusé sur les réseaux sociaux, évoque les tensions intenses au Proche-Orient alors que le président américain de l’époque, Donald Trump, venait d’annoncer qu’il allait déménager l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.

A la barre, Mohamed Tataiat, avait expliqué que ses propos avaient été mal interprétés, qu’il avait utilisé le texte polémique en forme de prophétie, une sorte de mise en garde de ce qui ne doit pas arriver. Un fidèle était venu appuyer les propos de son imam, rappelant qu’il était considéré comme un modéré, vilipendé par les musulmans salafistes de Toulouse.

Une position que les parties civiles et le procureur général de la cour d’appel, Franck Rastoul, avaient dénoncée, mettant en avant que ce n’était pas la citation du hadith seul qui était une provocation à la haine, mais l’ensemble du discours tenu dans le prêche. « Le sens et la porte du propos sont sans équivoque : tuer les juifs. La responsabilité de l’Etat est de prévenir l’incitation à la haine, à la provocation, au meurtre », avait indiqué le représentant du ministère public.

Débat autour des textes saints

La question de la liberté d’expression et de l’utilisation des textes religieux dans des lieux confessionnels a été aussi au cours des débats. « La cour d’appel de Toulouse n’a pas sanctionné le hadith, elle n’a pas sanctionné l’Islam, elle a sanctionné la dérive d’un propos qui part d’un hadith qui est très sujet à interprétation, qui est extrêmement explosif et doit être manié avec précaution. On peut tout dire dans un lieu de culte, du moment qu’on le dit sans haine. La cour d’appel a mis un terme à cette espèce de fausse ingénuité dans ce type de discours où l’on se retranche derrière des textes religieux pour venir nous expliquer que nous avons décontextualisé, que nous avons mal compris alors qu’il y avait des références explicites à des chefs terroristes dans le territoire palestinien », a réagi ce mercredi Jacques Samuel, avocat de l’association Ben Gourion qui s’est portée partie civile.

Un avis que ne partage pas Jean Iglésis, conseil de l’imam Tataiat, dont l’intention est d’ores et déjà de se pourvoir en cassation. « Il considère qu’il n’a commis aucun acte répréhensible et les propos qu’il a tenus procèdent essentiellement de la lecture d’un texte qui fait partir du corpus de l’Islam. Et donc, incriminer cette lecture, peut poser un problème majeur pour l’ensemble des religions. Il y a des textes sacrés qui peuvent être considérés comme des appels à la haine : ne doit-on plus pouvoir les lire en chaire ou dans le cadre de prêches, c’est un véritable sujet de société. La République doit respecter le principe de liberté de culte, de laïcité et de liberté d’opinion », a expliqué à l’issue de l’audience de délibéré l’avocat de l’imam d’Empalot, condamné aussi à verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts aux diverses parties civiles.

Source : 20minutes.fr

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