Le ralliement de l’ancien chef d’état-major Gadi Eizenkot à l’alliance entre les partis Nouvel Espoir de Gideon Sa’ar et Bleu Blanc de Benny Gantz ne provoquera que peu de changement lors des prochaines élections qui auront lieu le 1er novembre, selon plusieurs sondages publiés dimanche soir.
MM. Gantz, Saar et Eisenkot « se présenteront ensemble aux prochaines élections sous une liste nommée le parti de l’unité pour l’Etat », ou « Hamahane Hamamlachti » en hébreu, a indiqué leur service dans un communiqué conjoint. (i24News)
Biographie.
Gadi Eizenkot est un militaire israélien qui fut le chef d’état major des armées de Tsahal du 16 février 2015 au 15 janvier 2019 (remplacé par Aviv Kokhavi). C’est le premier chef d’état-major originaire du Maroc (Safi).
Sa mère est de Casablanca et son père de Marrakech. Il grandit à Eilat, étudie pour rejoindre la marine mais se tourne vers l’infanterie sur le Golan et obtient un B.A. d’histoire de l’université de Tel Aviv puis rejoint le United States Army War College où il obtient un master. Il retourne à l’université de Haïfa pour étudier les sciences politiques.
Il formule en 2008 la doctrine dite de Dahiya, qui consiste à réaliser des bombardements massifs dans le cas où un groupe terroriste bombarderait Israël à partir de territoires peuplés de civils.
La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s’agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires.
Cette doctrine porte le nom du quartier chiite d’habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.
La première formulation publique de cette doctrine eut lieu en octobre 2008, dans une interview à l’agence Reuters au cours de laquelle le général Eizenkot déclare :
« Ce qui est arrivé au quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 arrivera à tous les villages qui servent de base à des tirs contre Israël. […] Nous ferons un usage de la force disproportionné [sur ces zones] et y causerons de grands dommages et destructions. De notre point de vue, il ne s’agit pas de villages civils, mais de bases militaires. […] Il ne s’agit pas d’une recommandation, mais d’un plan, et il a été approuvé. […] S’en prendre à la population est le seul moyen de retenir Nasrallah. »