Après les images du Stade de France effacées, voici celles du métro et des RER. La RATP et la SNCF affirment toutes les deux ce vendredi au Parisien-Aujourd’hui en France que les enregistrements de vidéosurveillance de la journée et la soirée du 28 mai, jour de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, ont été automatiquement supprimées 72 heures après. Et ce, affirment-elles, sans que la justice n’effectue une réquisition pour obtenir une copie de ces images qui auraient pu aider à mieux appréhender le déroulé d’une soirée chaotique.
UK La secrétaire d’état aux affaires étrangères, Liz Truss, qualifie la destruction des vidéos du Stade de France « d’acte hostile et malveillant » qui « résonne comme un aveu de culpabilité des autorités françaises ». Elle rajoute que cela aura des conséquences .,. pic.twitter.com/HfiX3hgkzD
— Aliyah (@Aliyah01150546) June 11, 2022
Pierre Gentillet à propos des vidéosurveillances non-réclamées du Stade de France : «Un tel niveau d’incompétence n’est pas possible. C’est volontaire» dans #SoirInfo pic.twitter.com/q3r6EFCdIb
— CNEWS (@CNEWS) June 10, 2022
« Chaque jour qui passe révèle une nouvelle négligence autour d’un événement majeur qui a été regardé par 400 millions de téléspectateurs dans le monde », s’agace auprès de Public Sénat le sénateur LR du Rhône François-Noël Buffet, président de la commission des lois. Bien décidé à faire toute la lumière sur cet événement, il indique avoir l’intention de reconvoquer devant les sénateurs le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, déjà auditionné le 1er juin, et le préfet de police de Paris, Didier Lallement, qui a été entendu jeudi matin.
Pour les élus, il s’agit de confronter les déclarations de ces deux responsables, qui leur apparaissent désormais contradictoires au moins sur un point : la présence supposée de 35 000 à 40 000 personnes sans billet ou munis de faux billets le soir du match. Le locataire de la place Beauvau a imputé à cette foule la principale responsabilité des débordements, tandis que le préfet de police a semblé minimiser le rôle de ces supporters. Les images de vidéosurveillance auraient permis d’apporter un éclairage primordial.
“Je suis très en colère”
Stade de France: le président de la Commission des lois du Sénat réagit après avoir appris que la justice a demandé les images de vidéosurveillance hier pic.twitter.com/MK9sfmjKpU
— BFMTV (@BFMTV) June 10, 2022
Stade de France: la justice a demandé les images de vidéosurveillance hier, 12 jours après les faits, malgré leur suppression (info @RMCsport) pic.twitter.com/cs05J8gWa0
— BFMTV (@BFMTV) June 10, 2022
De mieux en mieux : une unité de police judiciaire de la @prefpolice a bien réclamé les images de vidéosurveillance au consortium du Stade de France… hier soir. Au moment de la polémique donc. Et cinq jours trop tard. pic.twitter.com/eb91vASCvq
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) June 10, 2022
Le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), a indiqué que les images filmées autour du Stade de France avaient été détruites au bout de sept jours, faute d’une réquisition de la justice.
Vidéosurveillance au stade de France : « Les images sont disponibles pendant sept jours. Elles sont automatiquement détruites. On aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations. » @LeprevostLe #Sénat #FFF pic.twitter.com/xT4TMuKAbv
— Public Sénat (@publicsenat) June 9, 2022
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): “Les images sont disponibles pendant sept jours. Elles sont ensuite automatiquement détruites. On aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations. Pour avoir été au PC sécurité toute la journée, les images sont extrêmement violentes”.
Il est demandé pourquoi la justice n’a pas fait de réquisition. “La justice a été saisie [dès le samedi soir] sur la fausse billetterie”, dit la FFF.
Le maire de la métropole de Liverpool, Steve Rotheram, auditionné après la délégation de la FFF, a dit qu’«(il) ne parven(ait) pas à comprendre pourquoi les vidéos ont été détruites». Pour le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, «tout porte à croire qu’on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes».
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