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ven' 06 Déc' 2024

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Plongée au sein de la war room israélienne qui combat les fake news du vaccin contre le COVID 19

Le centre opérationnel du ministère de la Santé , dédié à rechercher et contrer les fausses informations concernant le vaccin contre le coronavirus, se concentre sur ceux qui hésitent à se se faire vacciner.

Dans une petite pièce du centre de contrôle du ministère de la Santé dans le centre commercial de Airport City, une bataille est en cours. Onze jeunes travaillent ici, surveillant internet à la recherche de fake news virales, en particulier concernant le vaccin contre le coronavirus. Cette « war room contre les fakes news » est opérationnelle tôt le matin jusqu’à minuit. Elle est dédié à combattre les fausses informations, les données erronées et les documents contrefaits, qui dissuadent certains israéliens de se faire vacciner.

L’équipe, qui sera bientôt rejointe par sept nouveaux employés, suit les tendances et les réseaux sociaux. Des sites web ou des groupes Facebook qui propagent des informations fausses ou dangereuses. Elles sont fermés plusieurs heures ou plusieurs jours après avoir été trouvées, grâce au soutient de l’unité internet du ministère de la Justice et de la coopération de certaines société impliquées. « C’est une arène que nous ne pouvons pas abandonner, nous devons monter au combat sur les résaux sociaux, et propager les informations à travers différents canaux » a déclaré le directeur adjoint du département de l’information du ministère de la Santé, Einav Shimron.

« Le bastion de la plupart des fake news est Telegram, et c’est où nous commençont la plupart de nos surveillances » a déclaré Amit Goldstein, qui dirige la war room. « Ce qui naît sur Telegram atteint rapidement Facebook, Twitter et YouTube » a ajouté Goldstein. Goldstein pointe du doigt les vidéos, les memes et les bannières qui sont présents sur les résaux cryptés, considérés comme sûr par ceux qui les envoient. « Sur Telegram, il y a des gens avec de très nombreux followers qui propagent des fake news, et nous ne pouvons rien y faire. Cette plateforme ne coopére pas avec les autorités, donc nous suivons où va l’information après ça, sur les autres plateformes. »

Le discours sur les résaux sociaux inclus des acteurs marginaux, qui se caractérisent pas un langage cru et violent. Ils ne sont pas intéressés par le dialogue et n’ont aucune curiosité scientifique. Dans une bannière qui se propagait récemment , trois silhouettes sont représentées portant un masque et une croix gammée sur le bras, dont l’une effectue un salut nazi. Au dessus des personnages, il y a un grand logo di ministère de la Santé, disant « le ministère de la Santé pour une vie meilleure ».

Ceci est un exemple extrême de ce qui peut refléter l’état d’esprit de cette minorité confuse, mais leur potentiel de nuisance reste faible. « Tous les posts de fake news ne nous intéressent pas, même si leur contenu est complétement faux », a déclaré Goldstein. Ils sont intéressés par « le potentiel de nuissance lié à une exposition importante ».

Comme l’épidémie elle même, c’est la viralité qui compte. L’objectif est d’avoir le moins de personnes possibles qui voient le post avant qu’il soit retiré. « Nous contactons l’unité internet du ministère de la Justice, et ils doivent vérifier s’il y a une violation de la loi concernant les fausses informations », explique Shimron. « S’il y en a une, l’Etat contact formellement Facebook, Google Israël ou les autres résaux pour leur demander de retirer le contenu. » Cependant, les groupes qui sont retirés reviennent souvent le lendemain sous un autre nom, et le même nombre de followers.

La war room recherche particulièrement de faux posts ressemblant à des informations officielles, dont la présentation les fait ressembler à un document crédible et convainquant. « Nous voyons beaucoup de types de fake news », a déclaré Shimron, « des documents avec des faux chiffres provenant prétendument de la FDA, de Pfizer ou d’autres laboratoires pharmaceutiques, décrivants des effets secondaires inexistants, ou jouant avec les données pour changer la prévalence de certains effets secondaires. Il y a des documents avec le logo du minitère de la Santé qui ont été complétement fabriqué, ou des ‘citation’ censées venir de ‘docteurs à l’étranger’ donnant de fausses analyses de données médicales ou des conseils ».

Les mensonges des pashkevils

A la suite de la campagne de vaccination, il y a eu un nouveau pic de fausses informations, surtout depuis que la campagne s’adresse aussi aux jeunes. En Novembre, le sondage du Dr Amiel Dror du centre médical de Galil à Nahariya, qui examinait la réponse du public au vaccin. « Nous avons vu que beaucoup de gens, surtout de moins de 45 ans, s’informaient sur internet » avait déclaré Amiel à l’époque. « Le manque d’information laisse la porte ouverte à des informations partiales ou manipulatrices. Il est facile de propager de fausses informations pour effrayer les gens et les faire refuser le vaccin. Nous avons vu combien de personnes se sont fait une opinion du vaccin à partir de ce qu’ils ont vu sur les résaux sociaux. »

La bataille contre le vaccin a aussi lieu dans les communautés ultra-orthodoxes, qui n’utilisent pas les résaux sociaux. Là-bas, les fakes news apparaissent sur les pashkevils ou les affiches du quartier. « Dans ces communautés, on voit des notes apparaitrent la nuit sur les affiches » a déclaré Shimron. « Nous préparons des notes pour les contrer, sans le logo du ministère. Nous les accrochons le matin, et la nuit ils enlèvent nos affiches pour accrocher les leurs. Dans ce secteur, il y a une bataille constante contre les fake news concernant des rabbins qui ne seraient pas en faveur de la vaccination, même si, en réalité, ils le sont. Ce qui nous a conduit à faire une annonce dans les journaux ultra-orthodoxes. »

Parmi les communautés arabes, où les taux de vaccination sont toujours plus bas que parmi la population générale, il y a aussi beaucoup d’inquiétude concernant le vaccin à cause des rumeurs et des fausses informations. Le ministère de la Santé a lancé une grande campagne de rue dans ces cmmunautés, avec un message : « plus de cent millions de personnes vaccinées à travers le monde ne peuvent pas avoir tort. Allez vous faire vacciner ». En plus de la campagne, des médecins arabes ont été recrutés pour offrir des informations fiables à propos du vaccin.

Le ministère a également initié une campagne sur Instagram, où les célébrités qui ont été vaccinées sont photographiées avec une épaule nue, appelant les jeunes à se faire vacciner. Shimron a dit que cette campagne cible les jeunes de 16 à 25 ans. « D’habitude, nous traitons la question des vaccins avec transparence, avec des expliquations de médecins et de professionels », a déclaré Shimron. Les gens plus âgé écoutent plus les médecins, « mais chez les plus jeunes, l’influence n’est pas la même, elle est plus basée sur les groupes de paires, des amis, des followers sur les résaux sociaux, donc nous devons effectuer des actions ici aussi ».

La gestion du risque national

Des poches de résistance à la vaccination ont toujours existé, que cela soit dans le cas de la grippe aviaire en 2009, de la polio en 2013, ou de la rougeole en 2018. Cette opposition s’intensifie avec l’influence des résaux sociaux. Dans le cas du coronavirus, la situation est à la fois plus complexe et plus critique. La course contre la montre, combiné avec le fait que le vaccin a été produit en moins d’un an et que certaines question restent sans réponses, ce qui fournit un terrain fertile à la prolifération des fake news.

Les premières informations concernant l’efficacité du vaccin ont aidé la campagne d’information. Projeter le message de la gestion du risque national, qui est, comparé le vaccin, avec les vides d’informations qui existent, avec la gravité de la pandémie et ses conséquences, est beaucoup plus dur. Ce qui rend la bataille pour les coeurs et les esprits encore plus dur. Le fait est qu’il n’y a toujours pas de réponses concernant les effets à long terme du vaccin, ce qui laisse toujours beaucoup de place à la spéculation et à l’intimidation. Ce qui fait parfois oublier aux gens que les effets à long terme du virus sont eux aussi inconnus.

« Le public est divisé en trois groupes : les partisants des vaccins, les opposants des vaccins, et ceux qui hésitent, qui sont au milieu » a dit Shimron. « Nous dirigeons nos efforts d’information principalement vers ceux qui sont hésitants, avec une série de campagne avec les médecins de famille, qui explique comment fonctionne le vaccin et donnent des informations concernant son utilité et son efficacité. Nous avons la preuve que le taux d’infection a diminué parmi ceux qui ont reçu le vaccin par rapport aux jeunes qui n’ont pas encore été vaccinés. »

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