Le gouvernement avait choisis d’autoriser les vols vers Dubaï dans le cadre de la normalisation des relations entre Israël et les Emirats Arabes Unis. Et ce en ignorant les avertissements des responsables de la Santé qui avait prévenu que ces vols risquaient d’être des bombes à retardement. Nous en payons le prix aujourd’hui.
Dans les jours mornes du mois de Décembre 2020, de nombreux Israéliens se sont tournés vers Dubaï en quête de réconfort face à la cruelle réalité de la pandémie de coronavirus.
Les Emirats Arabes Unis, pays vert avec un faible taux d’infection, était la destination la plus proche pour une expérience se rapprochant de ce qu’était le monde d’avant le coronavirus.
Alors que beaucoup d’Israéliens travaillant dans le secteur du tourisme peinaient à joindre les deux bouts lors de cette crise économique, certains de leurs compatriotes affichaient sans complexe le luxe, parfois indécent, de Dubaï.
Dans le cadre des Accords Abraham, Israël a trouvé un sanctuaire avec peu voir pas de restrictions et très peu de répression.
Certains voyaient venir ce qui allait se passer à des kilomètres, et malheureusement, la récente hausse du taux d’infection confirme qu’ils avaient raison.
Les voyageurs de retour de Dubaï ont propagé le coronavirus comme des bonbons acheté au Duty Free pour la famille et les amis.
Les professionels de Santé du pays avaient pourtant prévenu le gouvernement, comparant les vols vers Dubaï à une bombe à retardement.
Le gouvernement a décidé d’ignorer l’opinions des professionels de la santé, augmentant le nombre de morts. Tout cela pour préserver de bonnes relation avec son nouvel allié.
Le gouvernement n’a pas simplement bâclé sa gestion de la pandémie, il a consciemment laissé le virus et ses nouvelles mutations plus virulantes et mortelles entrer dans le pays via l’aéroport Ben Gourion.
C’est d’autant plus inacceptable que les dangers du virus étaient connus quand les voyages à Dubaï ont été autorisés. Israël n’a pas été le seul pays à ignorer la dangerosité du virus et à en payer aujourd’hui le prix.
Certains membres du gouvernement israélien se sont concentrés sur d’autres choses que ces mauvaises décisions, comme le comportement d’une grande part des ultra-orthodoxes et la violence latente dans les communautés Arabes.
Nous avons tous eu les yeux braqués sur Bnei Brak et le chaos qui y régnait, le gouvernement encourageait les Israéliens à prendre le risque de ramener le virus à la maison en voyageant à l’étranger.
Les médias israéliens sont aussi responsables, avec leur exposition ininterrompue des merveilles de Dubaï et leurs reportages incessants sur les attractions de la ville et les bon plans shopping.
Il devrait être facile pour le pays de contrôler qui entre et sort, comme Ben Gourion est la seul porte d’entrée du pays. Cela aurait dû aider à contrôler la propagation du virus.