Une manifestation contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a eu lieu pour la 24e semaine consécutive, s’est terminée en affrontements entre la police et les manifestants à Jérusalem. Vendredi dernier, la police en tenue anti-émeute a arrêté 27 protestataires. La police a tenté de repousser les manifestants vers le quartier de la place de Paris, près de la résidence du Premier ministre.
La police a arrêté et interrogé 27 manifestants contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou. En effet, des affrontements ont éclaté alors que des groupes de manifestants tentaient de quitter la zone centrale de la place de Paris près de la résidence du Premier ministre et ont été arrêtés par la police. La police avait bloqué les voies de circulation.
Tzipi Livni présente à la manifestation
Lors d’un affrontement qui a éclaté à la fin de la manifestation entre un partisan de Netanyahou qui tenait une pancarte avec noté dessus « traîtres de gauche ». La pancarte lui a été arrachée des mains. Après une bagarre, la police est intervenue et a arrêté le manifestant, un partisan de Netanyahou et trois autres manifestants. L’ancienne ministre Tzipi Livni était également présente pour la première fois à la manifestation.
L’organisation «Black Flags» a indiqué que «la protestation se poursuivra tout au long de la campagne électorale et s’intensifiera». Le mouvement « No Situation » a indiqué « nous accepterons les brimades gouvernementales. Nous lutterons pour la liberté de protestation et la liberté d’expression de toutes les manières possibles. »
Les manifestants veulent le départ du premier ministre
Un manifestant indique qu’il est « temps d’arrêter les élections inutiles. La réponse n’est pas dans les couloirs de la Knesset, mais dans notre lutte déterminée dans les rues. Seule la protestation l’emportera. » Hila Harmati, une habitante de Tel Aviv, est venue manifester à Jérusalem avec son fils de 10 ans : «Je viens presque chaque semaine dans le but clair d’arrêter la corruption et de remplacer le gouvernement par un gouvernement propre.
Avishar, un habitant de Tel Mond venu manifester, « Nous sommes ici dans une manifestation populaire. Ni de droite ni de gauche. Je ne me suis jamais intéressé à la politique, mais quand je vois notre pays glisser sur une pente très dangereuse – je ne pouvais pas rester indifférent et je suis sorti pour protester. »
Une statue qui cristallise les tensions
Une statue d’un manifestant a été érigée à Jérusalem – et enlevée en pleine nuit
Mardi, des manifestants ont placé une statue intitulée «Héros d’Israël» sur la place de Paris à Jérusalem, qui montre la silhouette du manifestant qui a été photographié au plus fort de la manifestation tenant un drapeau israélien alors qu’un énorme jet d’eau d’un canon de la police l’a frappé. La statue est en bronze pesant 6 tonnes et culmine à une hauteur de 5,5 mètres.
Tard dans la nuit, la police est arrivée sur les lieux pour évacuer la statue à l’aide d’une grue. L’artiste qui l’a créée, Itai Zlait, s’est attaché à la sculpture pour tenter de l’empêcher – mais a été évacué de force par la police. Il a été détenu puis relâché. La statue a été enlevée la nuit, mais la police et la municipalité ont eu un différend pour savoir qui était derrière l’évacuation. La police a déclaré que c’était la municipalité qui avait évacué la statue, tandis que les responsables de la ville ont déclaré que c’était la police.
Environ deux heures avant l’évacuation de la statue, vers 01h00, plusieurs partisans de Netanyahu sont apparus sur les lieux, scandant des slogans contre les manifestants et les confrontant. Ils ont finalement quitté les lieux après l’annonce de la décision de la municipalité de libérer la statue. La sculpture est basée sur la célèbre photo du manifestant Nimrod Gross prise lors d’une des manifestations en juillet dernier. Le créateur de la sculpture, Zlait, tente désormais de lever des fonds pour poursuivre ses activités grâce au financement participatif.