Bien qu’ils ne représentent qu’un cinquième de la population totale, les Arabes constituent un tiers des victimes des accidents de la route en Israël. Le plan quinquennal sur le sujet a été prolongé jusqu’en 2021, mais les budgets – qui sont faibles au départ – n’ont pas encore été tous utilisés.
Il y a deux manières de se rendre à Moshav Amka en Galilée occidentale. Le premier à travers Nahariya, le long de routes éclairées, avec une séparation rigide avec la route opposée et une signalisation réfléchissante. La deuxième option consiste à traverser la route qui traverse le village de Yassif, dont une partie est complètement obscure et il n’y a pas de séparation.
Des infrastructures routières défaillantes dans les villes arabes
L’état des infrastructures routières dans les villes arabes est médiocre et coûte la vie à des dizaines de personnes chaque année. Le ministère des Transports pointe du doigt les mauvaises habitudes de conduite dans la société arabe, et prend soin d’ignorer le fait que les faibles budgets alloués à la modernisation de ces infrastructures n’ont pas été utilisés par le ministère. Les budgets pour l’ajout d’un service de transport public dans les localités arabes n’ont pas été pleinement utilisés, tout comme les budgets de l’Autorité nationale de la sécurité routière.
Un tiers des personnes tuées dans des accidents en Israël sont des Arabes
La semaine dernière s’est déroulé la Semaine de la sécurité routière. Environ un tiers des personnes tuées dans des accidents en Israël sont des Arabes, même si elles ne représentent que 20% de la population générale (260 personnes ont été tuées depuis le début de l’année, dont 88 Arabes). En 2015, le gouvernement a adopté la résolution 922 « pour le développement économique de la population arabes dans les années 2020-2016 ».
Le Ministère des transports déclare que « les infrastructures de transport dans les localités arabes sont médiocres par rapport aux autres localités de l’État d’Israël. Le déficit de transport se reflète, entre autres, dans le nombre d’accidents de la route dans les localités arabes ». 619 millions de shekels ont été alloués, dans les localités arabes, pour la modernisation des routes. Seule la moitié des budgets ont été dépensés.
Les transports publics à la traîne dans les localités arabes
En 2016, la proportion d’Arabes parmi toutes les personnes tuées était de 33%, en 2020 elle s’établit à 33,8%. Les chiffres n’ont pas évolué. D’autant plus que le ministère des Transports ne considère pas les accidents de chantier comme des accidents de la route et ceux-ci surviennent assez souvent dans les localités arabes. Les transports publics dans les localités arabes sont également à la traîne. Dans le cadre du plan quinquennal, un budget de 500 millions de shekels devait être engagé pour le développement des transports publics, mais seuls 329 millions de shekels ont été effectivement alloués, dont 295 millions de shekels seulement ont été utilisés. En 2019, seuls 26 millions de shekels ont été utilisés et en 2020 aucun budget n’a été utilisé. Le ministère des Transports prétend que le ministère des Finances n’a pas transféré l’argent, mais une source gouvernementale insiste sur le fait que l’argent a été effectivement transféré, puis détourné pour couvrir le déficit du ministère.