La crise du Covid-19 a conduit de nombreuses entreprises à mettre en place du télétravail. S’agit-il d’une tendance durable ? Une étude du Centre Taub montre que le travail à domicile est principalement exercé par les personnes hautement qualifiées des grandes villes, tandis que chez les jeunes, les ultra-orthodoxes, les Arabes et les habitants de la périphérie, le constat est différent.
Le télétravail est-il l’avenir ? Apparemment oui mais pas pour tout le monde. Les jeunes, employés, indépendants et travailleurs vivant dans certaines localités sont moins en mesure de travailler à domicile. Cela ressort d’une étude publiée mardi 17 novembre par le Centre Taub.
S’adapter aux confinements et à la crise économique : un défi majeur !
Lors du deuxième confinement, on a constaté une augmentation du taux de licenciements par rapport au premier. Les travailleurs les plus touchés par le deuxième confinement sont les vendeurs et les secrétaires. Comme on le sait, le fléau du Covid a entraîné deux confinements et à l’une des crises économiques les plus graves de l’histoire du pays. D’innombrables entreprises ont fermé leurs portes et, par conséquent, de nombreux propriétaires d’entreprise ont dû rechercher des moyens nouveaux de générer des revenus. Presque aussitôt, certains ont eu le privilège de conserver leur emploi et de pouvoir télétravailler. Souvent, la productivité des employés a même pu augmenter. Peut-être que l’avenir des salariés est dans le télétravail ?
Un accès inégal au télétravail
L’étude de l’Institut Taub montre que bien que, au cours de la dernière décennie, le taux de travail à domicile en semaine en Israël augmente, la capacité de travailler à domicile est possible principalement pour les ingénieurs, les techniciens et les employés, cette part diminue considérablement pour les travailleurs de l’industrie, de la construction, de l’agriculture, de la vente et des services, mais aussi les travailleurs non qualifiés.
Selon les données présentées par le Centre Taub, à partir de 2019, dans des pays comme la Finlande et les Pays-Bas, le taux d’employés qui travaillent à domicile est le plus élevé et se situe autour de 14% des travailleurs. En revanche, dans des pays comme la Bulgarie et la Roumanie, cette pratique est peu mise en œuvre et la proportion de travailleurs qui ont déclaré travailler à domicile atteint à peine 1% de la population active.
Quant à Israël, environ 4,4% des travailleurs en 2019 ont indiqué qu’ils travaillaient à domicile « presque tous les jours de la semaine » – un taux inférieur à la moyenne des pays européens, qui était d’environ 5,3% cette année-là. Les données de l’enquête révèlent qu’au moment du premier confinement (mars 2020), la proportion de travailleurs travaillant à domicile était d’environ 21%. Dans les secteurs de la haute technologie et des services financiers et des assurances, le taux était particulièrement élevé avec respectivement 49% et 41%, tandis que dans des secteurs comme la construction et le commerce de détail, de très faibles taux de travail à domicile ont été observés.