Aux Etats-Uns, le candidat démocrate Joe Biden a remporté l’élection présidentielle, le 7 novembre face à Donald Trump. Il possède 290 grands électeurs contre 214 pour le Républicain Donald Trump. Les Autorités palestiniennes se réjouissent de cette victoire contrairement au gouvernement israélien.
D’après le journaliste de RFI en Israel, Guilhem Delteil : « En 2016, entre Donald Trump et Hillary Clinton, les dirigeants palestiniens affirmaient ne pas avoir de préférence. Position neutre habituelle face à un scrutin chez le parrain du processus de paix avec Israël ». Mais ces dernières années, Trump a eu des positions considérées comme défavorables aux Palestiniens : installation de l’ambassade américaine à Jérusalem, regard bienveillant sur les implantations israéliennes. Actuellement, les dirigeants palestiniens ont affiché leur préférence pour Joe Biden. Ce n’était pas le cas du gouvernement de Benyamin Netanyahou qui souhaitait continuer les relations privilégiées par l’administration Trump. Le gouvernement israélien accueille très fraichement l’arrivée de Biden au pouvoir.
Les Palestiniens veulent rétablir un dialogue
Depuis le moment où les Américains ont reconnu Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreux en 2017, les discussions entre l’administration Trump et l’autorité palestiniennes se sont raréfiées et degradées. Après cette période tendue, les dirigeants palestiniens souhaitent rétablir une relation constructive avec l’administration Biden. « Les Palestiniens, et particulièrement le président, ont parié sur Joe Biden, explique Hani Al Masri, responsable du cercle de discussion Masarat, implanté à Ramallah. Joe Biden a expliqué qu’il souhaitait reprendre les discussions avec les Palestiniens, qu’il était contre l’annexion d’une partie de la Cisjordanie et qu’il voulait réactiver des négociations. »
La recherche d’une nouvelle stratégie diplomatique
La victoire de Biden constitue un espoir pour l’autorité palestinienne. « Attendre et survivre, c’est la politique de Mahmoud Abbas depuis le départ. Attendre l’élection américaine, attendre des élections israéliennes. Mais pour garder de l’influence, vous devez être actif », déplore Hani Al Masri, un politologue palestinien. Jusqu’à présent sur tous les dossiers sensibles, les dirigeants palestiniens étaient dans l’attente et ne s’impliquait pas. Ils vont devoir rechercher une nouvelle stratégie diplomatique.