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mar' 03 Déc' 2024

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Le poète israélien Nathan Zach est mort à l’âge de 89 ans

Le poète israélien Nathan Zach s’est éteint le vendredi 6 novembre. Il avait 89 ans. Figure littéraire, lauréat du prix d’Israël, récemment, il avait été au cœur de certaines polémiques pour des déclarations considérées comme racistes. 

Lorsqu’il était jeune, Nathan Zach a eu une influence considérable sur la littérature hébraïque. De nombreuses interprétations de ses récits ont été faites par une multitude d’artistes israéliens. L’homme avait édité des dizaines d’ouvrages, et quelques-uns avaient été traduits dans plusieurs langues. Il avait décroché des prix littéraires dans le monde entier.

Un parcours universitaire brillant

Né à Berlin en 1930, le poète s’était installé en Israël en 1936. Il avait pris part à la guerre de l’Indépendance en 1948 et il avait édité son premier livre de poésie en 1953. Diplômé de l’université hébraïque en philosophie et en sciences politiques, Zach a vécu au Royaume Uni entre 1968 et 1978, il y a obtenu un doctorat à l’université d’Essex. De retour en Israël, il donne des cours à l’université de Tel Aviv et de Haïfa. En 1982, l’écrivain avait décroché le prix Bialik de Littérature et en 1995, le prix d’Israël de poésie hébraïque. « Il a été le leader d’un groupe de poètes qui, au lendemain de l’indépendance, ont changé le visage de la poésie hébraïque dans les années 1950 et 1960 », précise l’Institut de traduction de la littérature hébraïque.

Un écrivain controversé

Malgré ses nombreux succès critiques, il était une figure au cœur de polémiques, depuis un certain temps, pour ses propos racistes. La plus grande controverse s’est déroulée en juillet 2010 lorsque qu’il avait comparé les Juifs européens et orientaux, expliquant que « les premiers proviennent de la culture la plus élevée qu’il soit et les seconds sortent des cavernes ». Après ces propos, une pétition avait recueilli de nombreuses signatures. En 2014, Nathan Zach avait suscité la polémique quand avait acheté une page de publicité, dans Haaretz, pour soutenir l’utilisation par Mahmoud Abbas du mot de « génocide » pour parler l’opération militaire qui s’était déroulée à Gaza, nommée « Bordure protectrice ».

Une épouse qui devient sa tutrice légale

En 2014, à 80 ans, il se marie avec sa femme de ménage, Sarah Avital. Il est vite hospitalisé après son union, car souffrant de la maladie d’Alzheimer. En tant que tutrice légale, elle empêche ses amis de venir le voir, apparemment pour l’isoler. Un reportage avait diffusé un enregistrement de l’écrivain voulat une aide juridique pour se protéger de sa femme qui « voulait prendre le contrôle de tous ses biens ».

Un hommage national 

Le président Reuven Rivlin s’est chargé de l’éloge funèbre de l’écrivain en disant : « qui saura dorénavant résumer pour nous ce qu’est l’essence de la douleur ? Qui saura se saisir de la langue hébraïque avec une telle précision, une telle originalité ? Qui saura nous décrire la vie que nous pourrions d’ores et déjà vivre entre nous ? » « Repose en paix, cher Nathan, cher poète du quotidien, cher poète de l’instant présent », a enchaîné le chef d’Etat.

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