Les chercheurs se sont concentrés sur deux paramètres : la période estimé de l’augmentation du taux de contamination et l’augmentation du taux de contamination sur une période de cinq jours.
Le lien entre manifestations et taux de contamination
Aux Etats Unis
Il y a eu un pic de contamination du coronavirus dans au moins huit villes à la suite après les manifestations concernant l’affaire Georges Flyod. Trois chercheurs américains ont publié le mois dernier un rapport sur la question.
Le Journal of Public Health a publié l’étude « Relation entre les manifestations concernant George Flyod et l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 selon la méthodologie de l’étude de cas ». Cette étude a montré que Atlanta, Houston, Jacksonville, Miami, la Nouvelle-Orléans, Orlando, Phoenix et Seattle ont vu leur taux d’infection augmenter trois semaines après le début des manifestations.
En Israël
Le Pr. Gabi Barbash, ancien directeur général du ministère de la Santé, intervient régulièrement en tant qu’analyste santé pour la chaîne israélienne Channel 12. Il a mentionné cette étude au journal télévisé de mercredi soir.
« Mon avis sur les manifestation est beaucoup influencé par ce rapport » a déclaré Barbash à nos confrères du Jerusalem Post. « Je pense que les manifestations devraient être empêchées à cause de… l’augmentation du risque de transmission lors des rassemblement, mais aussi pour la visibilité publique ».
« Méthodologie de l’étude de cas »
Ces scientifiques américains ont utilisé la « méthodologie de l’étude de cas » pour déterminer l’augmentation anormal du taux de contamination lié aux manifestations concernant l’affaire George Flyod. Ils ont mené cette étude sur une période de 30 jours (après la fin du confinement).
Les chercheurs se sonr concentrés sur deux paramètres : la période estimée de l’augmentation du taux d’infection et l’augmentation anormal du taux d’infection sur une période de cinq jours.
Les chercheurs ont indiqué que les données pour chacun des paramètres étaient disponible sur Google en cherchant le nom des villes et les paramètres étudiés. Toutes les villes étaient sorties du confinement depuis au moins 30 jours avant le début des manifestations. Elles avaient donc connus une augmentation du taux de contamination du à la sortie du confinement. Chaque ville avait également connu des manifestation comptant plusieurs dizaines de participants.
« En comparant l’augmentation réelle du taux d’infection à l’augmentation estimée du taux d’infection pour une durée de 30 jours après le confinement, nous avons trouvé que Atlanta, Miami, Orlando, Jacksonville, Phoenix et Houston avaient des retours anormaux significatifs, alors que Seattle et la Nouvelle Orléans avaient des retours positifs mais insignifiants » ont écrit les chercheurs.
Les chiffres indiquaient déjà que Seattle et la Nouvelle Orléans étaient des clusters de l’épidémie.
« Ces villes ont pu avoir bénéficié d’un certain degré d’immunité collective ou de connaissance des conséquences graves de cette infection virale » a déclaré le rapport.
Les chercheurs concluent que leurs recherches « plaident fortement pour le maintient de la distanciation sociale, les manifestations ne suivant pas les consignes de distanciation sociale ».
Un risque accru en Israël ?
Des dizaines de milliers d’Israéliens on manifesté contre la corruption au sein du gouvernement. D’autres manifestations ont également eu lieu contre la mauvaise gestion de la crise du Coronavirus ces derniers mois. Barbash a déclaré sur Channel 12 qu’il n’y avait pas encore assez de données en Israël sur les liens entre le taux d’infection et les manifestations.
« Avec 6 700 nouvelles personnes infectées par jour, il est temps de dire stop à la démagogie ! » a Tweeté le ministre de la Diaspora Omer Yankelevich (Bleu et Blanc). « Les manifestants comme les pratiquants, ne sont pas immunisés contre l’infection. Les mêmes règles sanitaires doivent s’appliquer à tout le monde ».