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mar' 03 Déc' 2024

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Coronavirus : ce qui attend Israël après la pandémie

Il y a aura de nombreux défis et opportunités dans les domaines de la macroéconomie, du travail, des services sociaux, de l’éducation et de la santé.

Que se passera-t-il après le coronavirus ? Un nouveau rapport du Centre Taub pour les politiques sociales a fait le bilan des défis et des opportunités qui se présenteront en Israël dans les années à venir, dans les domaines de la macroéconomie, du marché du travail, des services sociaux, de l’éducation, de la santé et de la population.

Le PIB israélien par habitant en 2020 a baissé de 4.3% pour retourner à son niveau de 2016. Cependant, si la campagne de vaccination rapide conntinue, une croissance rapide du PIB de 6.3% en 2021 et de 5.8% en 2022 pourrait faire remonter le PIB à un niveau comparable à ce qui était prévu avant le coronavirus.

A cause de la pandémie, les dépenses du gouvernement ont augmenté de 22.5% en 2020 et le cumul annuel des dépenses représente environ 35% du PIB. Les revenus, quant à eux, ont baissé de 23%, ce qui a créé un déficite de près de 12%.

La dette publique israélienne a augmenté jusqu’à atteindre 72% du PIB en 2020, et elle devrait continuer d’augmenter, ramenant le ratio dette/PIB à ce qu’il était il y a plus de 10 ans. Cette augmentation de la dette publique va entrainer une augmentation des taxes. Les chercheurs de Taub recommandent que l’Etat évite d’augmenter les taxes indirectes, qui sont régressives, afin de ne pas renforcer les inégalités entre les différents groupes de la population. 

Le taux de chômage s’élevait à 16% fin 2020. Même si le taux de chômage devrait baisser de façon significative, il restera élevé par rapport à ce qu’il a été ces dix dernières années. Le sénario optimiste fixe le taux de chômage à 5.4% en 2022.

L’augmentation du télé-travail peut affecter le prix des loyers et la demande pour les espaces de bureaux. Les gens pourraient décider de quitter le centre du pays pour aller vivre dans le nord ou dans le sud, en dehors des grandes viles, où les prix sont plus bas et la qualité de vie supérieure. Si ce phénomène se produit à grande échelle, il pourrait affecter le prix des appartements dans le centre du pays et en périphérie.

Les système de prestations sociales est parvenu réduire l’incidence de la pauvreté de moitié en 2020. Avec la fin de la crise, il y a un risque que ce système retourne à ce qu’il était avant la pandémie, voir même moindre à cause de la réduction budgétaire. Ce qui pourrait créer un grand groupe de nouveaux pauvres, les condamnant à la détresse sociale et économique.

Après des mois d’enseignement par Zoom, les écoles vont se pencher sur les éléments de l’éducation à distance qui fonctionnent le mieux, et qui pourraient être bénéfiques pour les populations vulnérables. Les écoles devront aussi identifier quelles solutions adoptées face au coronavirus, comme distribuer des ordinateurs à certains élèves et réduire le nombre d’élèves par classe, peuvent être maintenues. C’est aussi l’occasion d’envisager l’annulation ou la réduction des examens du Bagrut et l’instauration d’une semaine de 5 jours.

En ce qui concerne les services de santé, l’idée qu’Israël devrait investir plus dans la santé communautaire pour les soins qui peuvent se dérouler en dehors des hôpitaux s’est développée lors de la crise. Les soins communautaires qui sont dirigés par les fournisseurs de soin de santé en Israël, qui se sont chargé d’effectuer les tests et la vaccination, ont été un succès. Les fournisseurs de soins de santé ont également augmenté les consultations à distance par téléphone entre les patients et les professionnels de santé. Si la télémédecine continue après la pandémie, elle aura un impacte sur le temps d’attente et la qualité des services.

Certains s’attendent à un babyboom après la pandémie en Israël, qui serait dû à l’absence de travail et de voyages, au fait de rester à la maison et au désir des jeunes de « célébrer la vie ». D’autres pensent que cette crise conduira, au contraire, à une baisse du taux de natalité, à cause de l’insécurité économique, aux changements culturels, à l’augmentation de la légitimité du fait de ne pas vouloir d’enfants et du coût écologique d’avoir des enfants. Il est possible que la baisse du nombre de mariages lors de crise puisse affecter la fertilité à long terme chez les Juifs religieux et les Arabes.

« Il est difficile de connaître aujourd’hui les conséquences à long terme de la crise du COVID 19 » a déclaré le président du Centre Taub, le Pr Avi Weiss.

« Cependant, les données montrent des défis clairs dont nous devrons bientôt nous préoccuper, comme le déficite, la hausse du taux de chômage qui continura même après le retour de beaucoup de travailleurs sur le marché du travail, et les effets à long terme de la crise sur les étudiants, en particulier ceux des populations vulnérables, sur la petite enfance, et sur le système de santé, en particulier en ce qui concerne la santé mentale. Il y a beaucoup plus de défis que ce que nous pouvons voir pour l’instant. »

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